Ouverte samedi dernier, la 14e édition du Festival international de jazz, Dimajazz qui se produit pour le 2e année consécutive à la salle Ahmed Bey (3 000 places), a débuté avec des airs celtiques saisissants de la troupe The Celtic Social Club, pour proposer, entre autres, l'Afrique dans toutes ses sonorités et sa diversité culturelle superbement représentées par le Malien Salif Keita Le pianiste cubain Harold Lopez-Nussa et le bassiste sénégalais Alune Wade ont transporté mardi le public constantinois, à la quatrième soirée du Festival international Dimajazz, dans un voyage rythmique et mélodique sur les «rivages» de ce genre musical et ses destinations de rêve. Entourés de musiciens de renom, les deux artistes ont proposé leur nouveau projet «Havana-Paris-Dakar», un brassage culturel captivant revisitant des standards de la chanson africaine aux sonorités cubaines avec, en fil conducteur, les rythmes de la rumba et l'ambiance latino festive. Harold Lopez-Nussa, celui qu'on surnomme le prodige du piano cubain, et Alune Wade, le nomade de la musique sénégalaise, ont électrisé, une heure et demi durant, une assistance conquise avec «Senagal», «Aminata», «Guajira», «Aye Africa», «Sago», des morceaux exécutés au cours d'une prestation inoubliable, passant du jazz à la rumba et puis à la salsa changeant d'ambiances et de rythmes tout en conservant les couleurs chaleureuses d'une musique africaine et cubaine qui se côtoient, s'apprécient et procurent de pur moments de bonheur. Le moment fort de la soirée a été, sans conteste, l'interprétation d'Alun Wade de la chanson du regretté Dahmane El Harrachi «Ya Rayah». Un geste tout en élégance, longuement ovationné par un public sous le charme d'une prestation haute en couleurs et riche en rythmes. En première partie de la soirée, le groupe algérien Ifrikya Spirit avait déjà mis le public en appétit avec leurs sonorités africaines. Une heure durant, l'assistance a pu découvrir 7 musiciens à l'énergie débordante, très prenants et vivants sur scène. Un trio de chanteurs très présents sur le devant de la scène, une complicité basse-percussion solide, un gambri clavier grisante, un son authentique et travaillé, dans lequel la musique traditionnelle africaine et celle du diwan algérien ont harmonieusement cohabité au grand plaisir des amoureux du genre. La formation menée par Chakib Bouzidi a notamment interprété des chansons tirées de leur premier album sorti en 2011 comme «Salam alikoum», «Maro» ou encore «Baba Djilali». Ouverte samedi dernier, la 14e édition du Festival international de jazz, Dimajazz qui se produit pour le 2e année consécutive à la salle Ahmed Bey (3 000 places), a débuté avec des airs celtiques saisissants de la troupe The Celtic Social Club, pour proposer, entre autres, l'Afrique dans toutes ses sonorités et sa diversité culturelle superbement représentées par le Malien Salif Keita. Matha High, la voix du diamant, avait captivé avec une soirée soul, comme on ne se lassera jamais d'entendre, alors que Djamel Sabri dit «Djo» et son groupe Les Berbères ont «embrasé» la salle Ahmed Bey avec des rythmes chaouis et du rock. Devant se poursuivre jusqu'au 24 novembre, le Dimajazz 2016 propose encore Lucca Ciarla, Courtney Pine, Smoked et Nojazz. APS