Le président du parti Talaie El Hourriyet (Avant-garde des libertés), Ali Benflis, a indiqué hier que son parti se prononcera sur sa participation ou non aux élections législatives de 2017 lors de la réunion du comité central prévue le 7 janvier prochain. Le président du parti Talaie El Hourriyet (Avant-garde des libertés), Ali Benflis, a indiqué hier que son parti se prononcera sur sa participation ou non aux élections législatives de 2017 lors de la réunion du comité central prévue le 7 janvier prochain. «Les concertations avec la base militante au sujet de la participation ou non aux prochaines élections législatives se poursuivent toujours à travers toutes les structures du parti», a précisé M. Benflis lors d'une conférence de presse tenue à Alger, ajoutant que le bureau politique «fera le bilan de ces concertations lors d'une réunion le 24 décembre avant que le comité central ne se prononce sur la participation ou non aux prochaines élections législatives le 7 janvier 2017». Concernant l'annonce de participation aux prochaines échéances électorales par certains partis politiques de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso), M. Benflis a précisé que les partis politiques étaient souverains dans leurs décisions et que leurs positions à l'égard des prochaines élections ne concernaient pas l'Instance. Dans le même sillage, Ali Benflis a continué son offense contre le mode de gouvernance de l'Etat. Sans surprise et outre le réquisitoire sévère qu'il dresse de la situation politique du pays, l'ancien candidat à la dernière présidentielle se dirige droit vers un boycotte des élections législatives prochaines. «Nous témoignons en notre âme et conscience que notre pays est face à une impasse politique parce que cette dernière existe bel et bien et qu'elle n'est nullement le fruit de notre imagination. Qui d'entre nous ne voit pas que le pays n'est plus géré, qu'il n'y a plus de vision de son devenir, qu'il n'y a plus de projet national qui le rassemble et qu'il n'y a pas de perspectives qui lui sont ouvertes», s'est interrogé M. Benflis, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti, à Alger, après un long réquisitoire des plus sévères et critique de la situation politico-économique du pays. Selon lui, le «véritable défi politique du moment est là, il n'est pas ailleurs». Et, argue-t-il, à défaut de nous rassembler pour le relever, que nous propose-t-on ?, s'interroge t-il encore avant de répondre : «On nous propose la tenue d'élections qui porteront comme d'habitude la marque infamante de la tricherie politique et de la fraude électorale.» Benflis estime que «si nous avions encore quelques illusions, les deux lois organiques sur le régime électoral et sur l'instance de surveillance des élections sont venues les effacer définitivement de nos esprits». Ces deux lois n'ont rien fait d'autre que de venir aménager deux pépinières luxuriantes pour la poursuite de la tricherie politique et de la fraude électorale», a-t-il analysé. Mettant en question le bien que pourraient attendre le pays d'un recours aux urnes dans de telles conditions de «fraude», d'où sortira, accuse-t-il, «non pas la volonté irrécusable du peuple, mais seulement la volonté de la machine politico- administrative qui se sera substituée à elle de manière arbitraire, de manière frauduleuse et en violation des règles les plus élémentaires de l'éthique politique». Il dira que dans notre système politique les élections n'ont au fond qu'une raison d'être : celle d'actualiser périodiquement la distribution par l'appareil politico-administratif des quotas électoraux entre les forces politiques participantes en fonction de leur docilité ou de leur indocilité. Et de prévenir : «Il ne faut attendre des élections telles qu'elles se déroulent dans notre pays rien de plus et rien de moins.» Et de conclure : «Le régime politique en place tiendra les élections qu'il veut, dans les conditions qu'il veut et selon les règles faussées qu'il a lui-même imposées unilatéralement et arbitrairement. A. B.