Photo : Riad Même ceux qui n' y croyaient pas tellement ont failli finir par y croire tellement la médiatisation, à coups de faux scoops, était assez soutenue. Mais finalement ceux qui n'y croyaient pas, parce que non convaincus par la manière dont a été monté l'événement, n'ont pas tardé à être confortés dans leur raisonnement par les pouvoirs publics. Il n y aura pas d'usines de montage automobile chinoises en Algérie, du moins pas celles annoncées lors du passage de la caravane de constructeurs chinois dans notre pays en octobre 2008. Trois mois après la signature des trois contrats dans cette perspective entre des entreprises chinoises et des opérateurs algériens, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, annonce le gel des projets, le justifiant par la décision de son département par la décision de son département de mettre en place une stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement. Comprendre que l'Etat ne veut pas d'un partenariat qui servirait le montage de véhicules en Algérie en faisant profiter les équipementiers d'autres pays mais veut un partenariat qui donnerait naissance à une véritable industrie automobile locale par voie d'intégration en conséquence. Production donc et non montage de véhicules. Mais comment y arriver ? Hamid Temmar en parle sans en dire suffisamment, rappelant à chaque fois que des négociations sont menées avec des opérateurs chinois, iraniens et, fait nouveau, le français Renault tel que rapporté par l'APS (s'agit-il en fait de Renault Trucks qui devait conclure un partenariat avec la SNVI ?). Mais le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements n'a pas besoin de tout dire pour faire comprendre que le seul partenariat qui mènerait vers la production de véhicules en Algérie passe obligatoirement par la mise en place d'un réseau d'équipementiers. C'est-à-dire commencer par le commencement sans rien inventer ni réinventer en matière de construction automobile. C'est en tous les cas cette absence de tissu d'équipementiers qui fait dire aux représentants des marques commercialisées aujourd'hui en Algérien que l'Algérie n'est pas encore prête à accueillir des investisseurs en matière de production automobile. Toutefois, ce tissu n'est pas totalement absent et l'Union des professionnels de l'industrie automobile et mécanique (UPIAM) compte en son sein quelque 300 sous-traitants. Et le président de l'UPIAM, M. Brahim Bendriss n'avait pas attendu la réaction de M Temmar pour appeler les opérateurs chinois, en octobre dernier, à accorder la priorité à des joint-ventures avec des équipementiers algériens pour arriver à créer une industrie automobile digne de ce nom en Algérie.