Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé, hier, l'arrestation, vendredi dernier, de trois terroristes présumés liés à Anis Amri, dont son neveu. Selon un communiqué, ces trois suspects sont membres d'une «cellule terroriste (...) liée au terroriste Anis Amri» Les différentes polices des Etats-Unis ont été prévenues par le FBI, vendredi dernier, que des sympathisants de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI) appelaient à attaquer des églises et des lieux de rassemblement associés à Noël. Les autorités s'appuient sur une liste des églises américaines publiée sur le réseau social d'un sympathisant de l'EI. «Comme avec toutes les menaces de ce genre, le FBI enquête tout en analysant sa crédibilité», a expliqué un porte-parole de la police fédérale. L'attaque sur un marché de Noël à Berlin et l'annonce d'un complot terroriste déjoué en Australie, vendredi dernier, ont créé un climat de tension, voire de peur, invitant à la prudence. Par ailleurs, Donald Trump, le président américain élu qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, s'est une nouvelle exprimé sur l'attentat de Berlin, utilisant Twitter, comme à son habitude. «Le terroriste qui a tué tellement de personnes en Allemagne a dit juste avant le crime “Par la volonté de Dieu, nous allons tous vous tuer, porcs”», a d'abord tweeté M. Trump. Il s'agit «d'une menace purement religieuse, qui est devenue réalité. Tant de haine. Quand les Etats-Unis, et tous les autres pays, vont-ils répliquer ?», s'est-il ensuite interrogé. Quelques heures après l'attentat, le milliardaire avait, alors que les enquêteurs s'interrogeaient toujours sur la nature de l'attaque, déclaré que l'organisation «Etat islamique et d'autres terroristes islamistes attaquent continuellement les chrétiens au sein de leurs communautés et lieux de culte dans le cadre de leur djihad mondial». La même tension est perceptible en France où la police se dit mobilisée et prête à «une riposte quasi immédiate». Si la menace terroriste «reste très élevée», il n'y a «pas d'éléments formels» sur un éventuel attentat en France pour Noël, a déclaré le Directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, dans Le Journal du dimanche paru hier. «Les fêtes de Noël ont une dimension à la fois religieuse et festive, c'est-à-dire qu'elles présentent une dimension symbolique et en même temps qu'elles occasionnent de grands rassemblements. Il y a donc évidemment un risque», prévient toutefois M. Falcone. Le directeur général de la police française assure par ailleurs que «pour les messes de Noël les plus fréquentées, identifiées dans certaines grandes villes, nous aurons non seulement une présence policière, mais une capacité de riposte quasi immédiate». La menace est analysée quotidiennement par les services de renseignement, dit-il, ajoutant que l'attaque de Berlin a obligé à réévaluer les conditions de sécurité. Il évoque entre autres «l'installation de plots et de barrières, les contrôles des entrées piétons, les fouilles et les palpations par des agents privés de sécurité appuyés par la police». Les autorités françaises travaillent actuellement avec leurs homologues allemandes et italiennes afin d'établir le parcours d'Anis Amri. L'auteur présumé de l'attentat sur le marché de Noël de Berlin pourrait être passé par Chambéry avant d'arriver à Milan, où il a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un contrôle d'identité. Un billet de train aurait été retrouvé dans ses affaires. Selon la chaîne française France 3 Anis Amri est arrivé, en 2011, à Lampedusa en provenance de Tunisie. Il a été arrêté sur cette île italienne, qui est devenue la porte d'entrée vers l'Italie et l'Europe de très nombreux migrants, après avoir participé à une mutinerie dans le centre d'accueil dans lequel il se trouvait, a indiqué la chaîne de télévision. Il sera condamné à quatre années de prison. Sa peine purgée, l'Italie tente d'extrader le jeune homme vers la Tunisie, mais Tunis refuse. «Anis Amri en profite alors pour passer entre les mailles du filet et gagne à ce moment-là l'Allemagne. Son retour en Italie n'est certainement pas le fruit du hasard et l'enquête doit encore déterminer par où le terroriste est passé et s'il s'est radicalisé en prison ici», souligne France 3. Par ailleurs, le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé, hier, l'arrestation, vendredi dernier, de trois terroristes présumés liés à Anis Amri, dont son neveu. Selon un communiqué, ces trois suspects sont membres d'une «cellule terroriste (...) liée au terroriste Anis Amri». R. C./Agences