Photo : S. Zoheir S'il fallait désigner une branche qui mettrait aujourd'hui le plus en exergue l'ouverture du marché algérien au commerce extérieur, celle de l'automobile serait sans doute tout indiquée au vu de l'engouement qu'elle est arrivée à susciter rapidement dès la mise en branle des réformes économiques à la fin des années 1990, drainant une multitudes de marques et de constructeurs, regroupés autour de filiales, concessionnaires et autres importateurs. Aujourd'hui, le marché automobile en Algérie, ce sont des volumes de ventes croissant d'année en année, à la faveur d'un potentiel d'acquéreurs animés par de nouvelles mœurs de consommation et encouragés dans cette voie par des formules stimulatrices, à l'exemple du crédit pour l'acquisition d'un véhicule neuf. Depuis 2007, le marché automobile algérien se chiffre à plus de 200 000 véhicules écoulés annuellement, sur fond de records renouvelés et, au bout de ces records, plus de 260 000 exemplaires vendus durant l'année 2008, toutes marques confondues, hors marques chinoises, bien sûr. La précision est de taille dans la mesure où les représentants des marques chinoises en Algérie continuent de faire la sourde oreille dès qu'ils sont sollicités pour communiquer leurs volumes de vente. Une chose est certaine cependant, les marques chinoises traversent, elles aussi, une période d'euphorie sur notre marché, au rythme d'importations allant incessamment crescendo pour atteindre les 40 000 véhicules en 2008, selon les chiffres du Centre national de l'information et des statistiques (CNIS) des Douanes, soit une hausse fort appréciable de 74% par rapport à 2007. C'est dire combien est porteur le créneau de l'automobile dans un pays où le citoyen a longtemps été réduit à évoluer dans le commerce du véhicule d'occasion, au sens vieillissant du terme, dans des importations étatiques et livraisons dans certains cas bien précis et de l'importation particulière d'Europe dans d'autres cas privilégiés. Une étude de marché approfondie n'était d'ailleurs pas nécessaire pour comprendre assez rapidement que l'Algérie constitue un énorme potentiel d'acquéreurs qui n'attendait qu'à être conquis pour manifester une culture automobile longtemps en hibernation et capable, une fois éveillée, de se manifester par une quasi-révolution du parc automobile qui s'en trouve aujourd'hui rajeuni et diversifié à la mesure d'une offre qui dépasse les quarante marques, issues d'Europe, d'Asie, de Chine, d'Amérique, d'Inde, du Brésil…