La Chine puise dans ses réserves. En 2016, les réserves de changes de la République populaire ont reculé de près de 320 milliards de dollars. Pékin dispose cependant encore d'un large matelas de sécurité de 3 011 milliards de dollars, les plus importantes réserves de change du monde. La Chine puise dans ses réserves. En 2016, les réserves de changes de la République populaire ont reculé de près de 320 milliards de dollars. Pékin dispose cependant encore d'un large matelas de sécurité de 3 011 milliards de dollars, les plus importantes réserves de change du monde. La Banque centrale chinoise avait indiqué que sur le seul mois de décembre, le recul était de 41 milliards de dollars. La Chine vend des devises en termes nets depuis six mois consécutifs. En novembre, 70 milliards de dollars avaient dû être utilisés. Comme l'indique l'administration chinoise, «les efforts de la Banque centrale pour stabiliser le renminbi (yuan) constituent la principale raison» de cette chute des réserves. Baisse du yuan de 7% Le yuan a reculé de 7% en un an face au dollar, dans le cadre d'un régime qui a été largement libéralisé pour permettre à la devise chinoise d'intégrer le calcul des Droits de Tirage Spéciaux, la «monnaie mondiale» du FMI. Avec le ralentissement de la croissance, la politique de resserrement monétaire engagée par la Fed et l'élection d'un Donald Trump qui semble déterminé à jouer la carte protectionniste, les capitaux internationaux ont tendance à quittre l'ex-Empire du Milieu. Agir pour la stabilité monétaire La forte hausse généralisée du dollar des Etats-Unis est donc un défi pour les autorités chinoises qui doivent éviter une trop forte dépréciation du renminbi afin de contenir la confiance des investisseurs dans leurs actifs libellés en yuan. Aussi, malgré les critiques venant de Washington et d'Europe, Pékin s'efforce de contenir le recul du yuan en rachetant de la monnaie chinoise sur les marchés et, donc, en puisant dans ses réserves de change. La tendance a donc pu être ralentir. Mais les autorités chinoises, confrontées à des défis industriels majeurs et notamment à une surproduction persistante, doivent maintenir un subtil équilibre entre une dépréciation favorable à ses exportations et une stabilité recherchée par les investisseurs. Reuters