Au 31 décembre 2014, la dette externe de l'Algérie s'établissait à 27 milliards de dinars, soit 307,48 millions de dollars, en baisse de 2,3 milliards de dinars par rapport à 2013, a indiqué, le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, lors de son audition, mardi dernier, par la commission du budget et des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN). Au 31 décembre 2014, la dette externe de l'Algérie s'établissait à 27 milliards de dinars, soit 307,48 millions de dollars, en baisse de 2,3 milliards de dinars par rapport à 2013, a indiqué, le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, lors de son audition, mardi dernier, par la commission du budget et des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette diminution de la dette externe de l'Algérie s'explique par le remboursement «des différentes tombées d'échéances», a expliqué M. Tadinit, faisant savoir que la contribution de la dette publique dans le financement du déficit du Trésor en 2014 était «marginale». En effet, poursuit-il, l'encours de la dette publique interne à fin décembre 2014 s'établissait à 1 266 milliards de dinars, en légère hausse par rapport à son niveau de 2013 qui était de 1 201 milliards de dinars, soit des souscriptions nettes de l'ordre de 65 milliards de dinars. La dette publique interne se compose de 775,5 milliards de dinars en dettes de marché et de 463,5 milliards de dinars en dettes d'assainissement. Le DG du Trésor expliquera que la variation positive de l'encours de la dette interne était tirée par l'augmentation du niveau des mobilisations sur le marché primaire des valeurs d'Etat pour un montant de 184,5 milliards de dinars. S'agissant du déficit global du Trésor à fin 2014, il s'élevait à 3 186 milliards de dinars. «Un creusement nettement perceptible (-44%) comparativement à 2013», a indique le DG du Trésor, ajoutant que cela s'explique, en partie, par la progression du niveau des dépenses budgétaires décaissées en 2014. Il a, à cet effet, signalé que les dépenses budgétaires (fonctionnement et équipement) en 2014 ont augmenté de 11% comparativement à leur niveau de 2013. A ce titre, la situation des opérations du Trésor fait ressortir à fin 2014, un total des recettes budgétaires encaissées de 3 927,74 milliards de dollars, sans évolution significative par rapport à l'exercice précédent. En outre, une légère modification a touché la structure des recettes budgétaires, par rapport à 2013, en raison du recul des recettes issues de la fiscalité pétrolière budgétisées, qui ont totalisé un montant de 1 577,7 milliards de dinars (une diminution de 38,2 milliards de dinars par rapport à 2013), du relèvement du niveau des recettes hors hydrocarbures (70 milliards de dinars) et du non encaissement des dividendes de Sonatrach estimés à 120 milliards de dinars par la loi de finance 2014. S'agissant des dépenses budgétaires, elles ont enregistré «une progression significative», passant à 6 995,77 milliards de dinars, contre 6 024,13 milliards de dinars en 2013, soit une croissance de 16%. Les dépenses de fonctionnement (362,79 milliards de dinars) et les dépenses d'équipement (608,85 milliards de dinars) ont également affiché une nette augmentation. Quant au financement du déficit à fin 2014, il a été assuré par un prélèvement sur les ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) à concurrence de 2 965,67 milliards de dinars. Evoquant la situation de ce Fonds, M. Tadinit a indiqué qu'il compte à fin décembre 2014 un solde de 4 408,47 milliards de dinars. En réponse aux questions des députés à propos des dividendes que l'Etat pourrait prélever de Sonatrach, M. Tadinit a souligné que «l'Etat a décidé de laisser à Sonatrach ses ressources pour mener son plan de développement», ajoutant qu'il s'agit d'une «attitude responsable d'un Etat actionnaire». Il a, par ailleurs, indiqué, s'agissant des dividendes que peut tirer l'Etat de la Banque d'Algérie, qu'il a été prélevé de cette banque un montant de 500 milliards de dinars depuis 2015. Le même responsable a, d'autre part, écarté la possibilité de tirer des dividendes des entreprises dont «l'équilibre est encore précaire». Concernant le marché informel et les ressources non bancarisées, il a mis l'accent sur la nécessité d'engager «des actions structurelles pour développer le marché financier et trouver des ressources alternatives». A. B.