Les chefs d'établissement scolaires et les inspecteurs sont appelés à s'adapter avec les mutations que connaît le secteur afin de bâtir une école de qualité répondant aux aspirations de la société, a affirmé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. Au cours d'une rencontre avec le corps de l'éducation nationale, organisée en marge de sa visite de travail, jeudi dernier, dans la wilaya de Mostaganem, la ministre a annoncé qu'une référence en matière de formation est actuellement en cours d'élaboration pour toucher tous les corps de l'éducation nationale y compris les directeurs d' établissement et les inspecteurs. «Ces corps seront accompagnés pour améliorer l'exercice de leur fonction et de leur rendement», a-t-elle expliqué. Mme Benghabrit a, par ailleurs, mis l'accent sur l'intérêt qu'elle porte à l'amélioration des conditions pédagogiques et socioprofessionnelles des fonctionnaires du secteur. Elle a appelé les directeurs d' établissement scolaires à œuvrer pour garantir un climat de travail serein à même de permettre aux élèves d'étudier dans de bonnes conditions matérielles. La ministre a également plaidé pour une école dynamique et créative et sur l'échange d'expériences pour en tirer profit. Elle a tout de même préconisé des jumelages entre les établissements scolaires afin de permettre aux élèves brillants d'accompagner leurs camarades éprouvant des difficultés dans leur scolarité. D'autre part, Mme Benghabrit a appelé à la mise en place d'espaces de discussion et d'échange avec les différents partenaires sociaux susceptibles de permettre de contribuer aux campagnes de sensibilisation et d'amélioration des conditions de scolarité des élèves. «Ce type de dialogue est à même de créer un climat de sérénité et de confiance au sein des établissements, cellules de base du système éducatif national», a-t-elle estimé. Par ailleurs, la ministre a invité les directeurs d'établissement scolaires à faire preuve d'initiatives positives en invitant des écrivains, des hommes de culture, en projetant des films et documentaires historiques pour permettre aux élèves d'acquérir des connaissances par le biais de moyens attractifs et dynamiques. Mme Benghabrit a aussi invité les inspecteurs, en cette période charnière de l'année scolaire à analyser les résultats des élèves et l'exercice des enseignants durant le trimestre écoulé, à assurer le suivi des instructions données pour le reste de l'année scolaire en cours et celui des nouveaux enseignants recrutés. Elle a également assuré que son secteur compte récupérer tous les instituts technologiques à l'échelle nationale. Au cours de cette visite dans la wilaya citée, la ministre a procédé à l'inauguration du CEM Amour-Djelloul à Hassi Mamèche, comme elle a pris part à une partie des festivités marquant la célébration de Yennayer, le Nouvel An amazigh. Par la même occasion, la ministre a fait savoir qu'il a été décidé de relancer les travaux de 17 établissements scolaires des trois paliers à travers différentes communes de la wilaya de Mostaganem sur un total de 20 dont la réalisation était en instance. Ces projets concernent 10 écoles primaires, 6 CEM et lycées à travers les communes de la wilaya, a souligné Mme Benghabrit lors d'une rencontre avec le corps éducatif à la bibliothèque principale de lecture publique. Enfin, la ministre a présidé une réunion à huis-clos avec les partenaires sociaux locaux de son secteur et visité l'atelier dédié au théâtre pour enfants, organisé à Mostaganem, dans le cadre du Festival du théâtre arabe qui se tient depuis le 10 janvier dernier, simultanément à Oran et Mostaganem. C. C./APS Un avant-projet de loi criminalisant la fraude aux examens et concours Le ministère de la Justice s'attelle à l'élaboration d'un avant-projet de loi portant code pénal criminalisant la fraude aux examens et reconsidérant les peines prévues, indique un document du ministère. Plusieurs textes de lois s'inscrivant dans le cadre du plan d'action du gouvernement sont en cours de finalisation dont un avant projet de loi modifiant et complétant l'ordonnance 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal qui prévoit la criminalisation de certains actes comme la fraude aux examens et concours et une reconsidération des peines prévues à cet effet, précise le document. Faut il le signaler qu'actuellement la période d'exclusion de l'examen du baccalauréat en cas de fraude est de cinq ans pour les candidats scolarisés et de dix ans pour les candidats non scolarisés. Pour rappel, lors de la session 2016, mille candidats au baccalauréat ont été exclus pour détention de téléphones cellulaires en salle d'examen. Les sujets du baccalauréat session 2016 ont fuité sur les réseaux sociaux, ce qui a contraint le ministère de l'Education nationale à procéder à une réorganisation partielle des épreuves du 19 au 23 juin dernier.