Quelque 200 étudiants des différentes universités du pays et ceux de l'Institut des arts de spectacle et audiovisuel de Bordj El Kiffan ainsi que des dramaturges arabes prennent part à des ateliers de formation dont les encadreurs ont toutefois souligné que «cinq jours de formation restent insuffisants» Dans le cadre de la 9e édition du Festival du théâtre arabe «Azzedine Medjoubi» qui se tient simultanément à Oran et Mostaganem, des ateliers de formation au profit d'étudiants, de dramaturges et d'auteurs algériens et arabes ont débuté jeudi passé au Conservatoire de musique de Mostaganem. Ces ateliers qui se poursuivront jusqu'au 17 janvier encours portent sur des spécialités dont la pratique de l'art scénique comme l'interprétation, la mise en scène, le maquillage et les masques, les costumes, le théâtre interprété par des comédiens non-voyants, le théâtre et patrimoine, le théâtre et l'enfant, l'écriture pour adultes et l'écriture pour enfants. Quelque 200 étudiants des différentes universités du pays et ceux de l'Institut des arts de spectacle et audiovisuel de Bordj El Kiffan ainsi que des dramaturges arabes prennent part à ces ateliers encadrés par des spécialistes et artistes d'Algérie, Jordanie, Tunisie, Bahrein, Palestine, Maroc, Irak et du Liban. Les encadreurs de ces ateliers ont souligné que «ces cinq jours de formation restent insuffisants, mais permettront, néanmoins, de présenter aux stagiaires les éléments de base relatifs à la production et à la mise en scène d'une œuvre théâtrale complète». Ces journées de formation permettent également un échange d'idées et d'expériences comme elles permettront de dresser un état des lieux du théâtre arabe et de définir les moyens de sa relance et de sa promotion. Le coordinateur des ateliers, Missoum Laroussi, également enseignant à l'institut de Bordj El Kiffan, a indiqué à l'APS que ces ateliers visent à relever le niveau des stagiaires, membres de troupes théâtrales, à s'imprégner des autres expériences théâtrales et à se familiariser avec les nouvelles techniques de spectacle. La ville de Mostaganem abrite, également, dans le cadre du Festival du théâtre arabe, une manifestation dédiée au 4e art universitaire, dont le coup d'envoie a été donné mercredi passé, avec la participation de neuf troupes venues de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Tizi Ouzou, Oran, Tamanrasset, Skikda, El Oued, Biskra et de Sétif qui sont en lice pour les trois premiers prix de cette manifestation. Khaled El Terifi, membre du jury de la manifestation dédiée au théâtre universitaire, a estimé que cette 9e édition «consacrera le théâtre universitaire arabe, inscrit désormais par l'Instance arabe du théâtre sur ses tablettes puisqu'il deviendra une section permanente du programme du festival lors des prochaines éditions». La compétition dans le cadre de cette 9e édition s'est poursuivie jeudi passé avec la pièce Zey Ennass (comme tout le monde) du metteur en scène Hani Afifi, présentée jeudi soir à la salle Es-Saâda d'Oran, qui a traité de la lutte des classes dans un style dramatique. Le metteur en scène a confié à la presse que le thème de sa pièce est en harmonie avec les préoccupations des jeunes à travers tous les temps, soulignant qu'il colle à l'actualité de la société égyptienne en particulier. Quant aux planches du Théâtre Régional d'Oran, Abdelkader-Alloula, elles ont accueilli, jeudi passé dans le cadre de la compétition, la troupe marocaine Chamate pour présenter sa pièce Koul chaï âan abi (Tout sur mon père), mise en scène par Bousselham Edhaïh. Lors de la conférence de presse de présentation de la pièce, Bousselham Edhaïf a souligné que l'œuvre, la pièce de théâtre ou le roman duquel elle est adaptée, pose et essaie de répondre à trois questions essentielles : la signification de la lutte contre le colonialisme et les attentes qui découlent de cette lutte, comment la crise se traduit sur la réalité quotidienne des Marocains et si les Marocains possèdent les outils nécessaires pour affronter l'avenir en ce 21e siècle. En marge de la manifestation, le DG de l'Office national pour la culture et l'information (Onci) Lakhdar Benturki a déclaré à l'APS jeudi passé à Oran que quatre ouvrages dédiés au 4e art algérien seront édités dans le cadre d'un accord entre son établissement et l'Instance arabe du théâtre, initiatrice de cette 9e édition du festival. Un premier ouvrage sera présenté aux participants et à la presse avant la clôture de ce festival, prévue le 19 janvier prochain. Encadre Convention entre l'IAT et la FIA Une convention de coopération a été signée jeudi à Oran entre l'Instance arabe du théâtre et la Fédération internationale des acteurs (FIA). Cette convention, paraphée par le conseiller de l'Instance arabe du théâtre, Youssef Aidabi, et le secrétaire général de la FIA, Dominich Luquer, en marge du 9e Festival du théâtre arabe, vise à développer le théâtre dans différents pays arabes. Le conseiller de l'Instance du théâtre arabe, Youssef Aidabi a souligné que cet accord permettra de bénéficier d'expériences renouvelées pour améliorer la situation du 4e art dans le monde arabe, notant qu'il concerne des comédiens et des techniciens. Par ailleurs, le vice-président de la FIA, Denys Fouqueroy qui est également responsable du syndicat français des acteurs, a indiqué, pour sa part, que cette convention permet d'échanger les points de vue sur le monde du théâtre arabe, d'organiser des workshops, de faire connaître aux dramaturges leurs droits dont ceux d'auteur et d'assurance pour améliorer leurs situations.