Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a inspecté, hier, dans la région d'Oran, plusieurs projets, dont la seconde ligne de production du complexe sidérurgique Tosyali Holging implanté dans la commune de Bethioua. Cette unité portera la production annuelle du complexe à 3,5 millions de tonnes vers le mois d'aout prochain. Une date qui coïncide avec l'entrée en production du second laminoir. L'usine, qui produit actuellement 1,6 million de tonnes d'acier, a réalisé, selon le responsable de Tosyali Holding, un chiffre d'affaires de 750 millions de dollars en 2016 dont 500 millions de dollars restent en Algérie. «Pour 2018, il est prévu d'atteindre 2 milliards de dollars en termes de chiffre d'affaires», selon le même responsable qui précise que «le chiffre d'affaires du groupe turc atteindra le seuil des 3 milliards dollars pour une production globale de 5,5 millions de tonnes, dont 2 millions représentent la capacité de production de l'usine, en produits pleins en 2019». La production de complexe Tosyali alimentera entre autres l'industrie de l'automobile, la filière de l'électroménager, le secteur du bâtiment et de la transformation. Cette nouvelle capacité de production en fer et acier permettra au marché national de s'approvisionner auprès du producteur national qui a entamé ses activités en Algérie en 2014. Il emploie actuellement 1 500 travailleurs, en attendant d'atteindre 4 000 emplois directs lorsque le complexe tournera à plein capacité. A moyen terme, l'Algérie atteindra, selon le ministre de l'Industrie, une autosuffisance en acier, rond à béton, en fer et autre produits sidérurgiques tels que les produits pleins et aciers plats. En outre, M. Bouchouareb s'est enquis de l'état d'avancement du projet de réalisation d'une unité de fabrication de lubrifiants par la société Total Algérie. Devant être lancés en 2014, les travaux de réalisation de ladite usine de lubrifiants n'ont pas avancés d'un iota. Une situation qui a provoqué la colère du ministre de l'Industrie, lequel a rejeté catégoriquement les raisons invoqués par le directeur général de Total lubrifiants-Algérie, une filiale du Groupe français, pour expliquer ce retard dans la réalisation du projet, et ce, «en dépit des facilitations accordées» par le gouvernement. Toujours dans la zone industrielle de Bethioua, le ministre a visité l'usine de fabrication de tubes de conduite du Groupe Etrhb. Les tubes fabriqués par cette usine sont destinés au transport des produits pétroliers et au secteur de l'hydraulique. La mise en service de cette unité, qui s'étend sur 25 hectares, est attendue pour le mois de mars prochain. «Nous allons produire des tubes en acier. Ce produit est actuellement importé. Nous allons participer à réduire les importations du pays», a souligné le directeur des usines du Groupe Etrhb, M. Allache. Et d'ajouter : «La capacité de production de l'usine est de 250 000 tonnes, dans la première phase. Dans la seconde étape, à partir de la 3e année, le volume de production atteindra 450 000 pour un chiffre d'affaire de 13 milliards de dinars, contre 7 milliards de dinars de CA attendu lors de la première année.» A la sortie de cette usine, le ministre de l'Industrie a souligné que le gouvernement a pris la décision de ne plus exporter les hydrocarbures à l'état brut. L'Etat tend aujourd'hui, a-t-il souligné à s'orienter vers la transformation locale des produits pétroliers. Sur le projet Peugeot, M. Bouchouareb a voulu apporter des clarifications sur ce sujet. «Les intérêts des deux parties doivent être respectés. Je n'ai jamais posé des conditions lors des négociations pour la réalisation de ce projet en Algérie», a-t-il tenu à souligner. B. A.