La production de pétrole de l'Opep a chuté en décembre mais reste bien au-dessus des niveaux prévus par l'accord du 30 novembre, en vue de faire remonter les prix, a annoncé l'Organisation dans son rapport rendu public hier. La production totale de brut de l'Opep a chuté de 221 000 barils par jour à 33,1 millions de barils par jour (mbj) par rapport à novembre, selon le rapport de décembre. La production de novembre était la plus élevée depuis au moins 2008. Les membres de l'Opep étaient parvenus le 30 novembre à s'entendre sur une baisse de leur propre production, avec pour objectif de réduire cette production globale à 32,5 millions de barils par jour, au 1er janvier. L'Arabie saoudite a contribué le plus fortement à cette réduction, en abaissant sa production de 149 000 barils par jour à 10,5 millions de bpj, l'Algérie, l'Equateur, le Gabon, le Nigeria, le Qatar, les Emirats arabes unis, et le Venezuela réduisant également leur production. Toutefois dans le même temps, l'Irak, le deuxième plus gros producteur de l'Opep, a augmenté sa production de 43 000 barils par jour à 4,6 millions de barils par jour (mbj), de même que l'Iran, qui a enregistré une hausse de 10 000 barils par jour à 3,7 millions de barils par jour, et le Koweït une augmentation de 2 000 bpj à 2,8 millions de barils par jour. Selon les termes de cet accord, qui vise à réduire une offre mondiale surabondante, l'Arabie saoudite doit faire baisser sa production de brut à 10,1 millions de barils par jour, l'Irak à 4,4 millions, le Koweït à 2,7 millions et les Emirats arabes unis à 2,9 millions. En outre, l'Opep dans ce rapport souligne que l'accord sur la réduction de sa production et de celle des 11 plus gros producteurs non-Opep a permis un redressement net des cours. Selon ce rapport, le cours moyen du panier Opep a gagné 8,45 dollars lors du dernier mois de l'exercice 2016, pour passer au-delà de la barre psychologique des 50 dollars. Il a gagné 19,6%, entre novembre et décembre, soit la plus forte progression du panier Opep depuis mars 2011. Une tendance qui a profité aux cours du baril de pétrole algérien. Selon la même source, le cours mensuel moyen du Sahara Blend a gagné 8,69 dollars en un mois pour finir l'année 2016 à 53,82 dollars. C'est d'ailleurs le 3e pétrole le mieux coté du panier Opep après le Bonny Light du Nigeria et le Murban d'Abu Dhabi. Au volet des perspectives, l'Opep prévoit des marchés moins encombrés en matière d'offres en 2017 et ce, grâce à l'accord sur la réduction de la production. Selon l'Organisation, l'offre hors cartel augmentera de 120 000 bpj cette année alors qu'elle a progressé de 300 000 bpj en décembre, en dépit d'une révision à la hausse de la projection pour la production des Etats-Unis. «Les extractions de pétrole de schiste des Etats-Unis devraient augmenter d'un solide 40 000 barils par jour, pour atteindre 4,75 millions de barils par jour en février», ont noté les analystes de Commerzbank, se référant aux données publiées, mardi dernier par l'EIA (Energy Information Administration, antenne du département américain de l'Energie ou DoE). B. A./Agences