Trois pays membres de l'Opep ont fait savoir qu'ils abaisseraient leurs productions de pétrole en dessous des quotas qui leur ont été arrêtés dans le cadre de l'accord de Genève le 30 novembre dernier. En effet, après le Koweït en début de semaine, l'Arabie saoudite et l'Algérie ont annoncé, tour à tour, qu'ils feront un effort supplémentaire. Le ministre algérien de l'Energie a déclaré à Abu Dhabi, selon l'agence Bloomberg, que l'Algérie va réduire sa production de janvier de 60 000 B/J, voire même aller jusqu'à 65 000 B/J. Dans le cadre des quotas arrêtés par l'Opep, l'Algérie devait réduire sa production de 50 000 B/J. L'Arabie saoudite avait fait savoir en milieu de semaine que sa production de pétrole a été ramenée à moins de 10 millions de barils par jour, soit une sensible baisse par rapport au quota que lui a déterminé l'Opep. Le Koweït a, pour sa part, affirmé dimanche qu'il réduirait sa production plus que ne lui recommandait l'accord de l'Opep. Mais les efforts de ces trois pays ne baissent pas la production globale au niveau souhaité par l'Opep. Selon un rapport de l'organisation, rendu public hier, pour décembre dernier, la production de pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a chuté en décembre, mais reste bien au-dessus des niveaux prévus par l'accord du 30 novembre, en vue de faire remonter les prix. La production totale de brut de l'Opep a chuté de 221 000 barils par jour à 33,1 millions de barils par jour (mb/j) par rapport à novembre. Les membres de l'Opep étaient parvenus le 30 novembre à s'entendre sur une baisse de leur propre production, avec pour objectif de réduire cette production globale à 32,5 millions de barils par jour, au 1er janvier. L'Algérie, l'Arabie saoudite, l'Equateur, le Gabon, le Nigeria, le Qatar, les Emirats arabes unis et le Venezuela ont réduit leur production. Toutefois, dans le même temps, l'Irak, deuxième plus gros producteur de l'Opep, a augmenté sa production de 43 000 barils par jour à 4,6 millions de barils par jour (mbj), de même que l'Iran qui a enregistré une hausse de 10 000 barils par jour à 3,7 mbj et le Koweït une augmentation de 2 000 barils par jour à 2,8 mbj. Selon les termes de cet accord, qui vise à réduire une offre mondiale surabondante, l'Arabie saoudite doit faire baisser sa production de brut à 10,1 mbj, l'Irak à 4,4 mbj, le Koweït à 2,7 mbj et les Emirats arabes unis à 2,9 mbj. S. A. I./Agences