Quelque 7 179 oiseaux migrateurs ont été dénombrés par les ornithologues dans la zone humide classée du lac de Sebkhat El Maleh, située à la sortie sud d'El Menéa, dans la wilaya de Ghardaïa, ont indiqué, hier, les services de la Conservation des forêts de la wilaya. Ce recensement hivernal des sujets avifaunes, utilisant la zone humide d'El Menéa comme une halte et une zone de nidification sur l'axe migratoire entre l'Europe et l'Afrique, a été établi à la faveur du traditionnel recensement international des oiseaux migrateurs effectué le 15 janvier de chaque année par le Réseau national des observateurs ornithologues algériens (Rnooa) de la région Sud-est II, a indiqué le chef du bureau de la protection de la flore et la faune, Abdelwahab Chedad. Quelque 7 179 oiseaux migrateurs ont été dénombrés par les ornithologues dans la zone humide classée du lac de Sebkhat El Maleh, située à la sortie sud d'El Menéa, dans la wilaya de Ghardaïa, ont indiqué, hier, les services de la Conservation des forêts de la wilaya. Ce recensement hivernal des sujets avifaunes, utilisant la zone humide d'El Menéa comme une halte et une zone de nidification sur l'axe migratoire entre l'Europe et l'Afrique, a été établi à la faveur du traditionnel recensement international des oiseaux migrateurs effectué le 15 janvier de chaque année par le Réseau national des observateurs ornithologues algériens (Rnooa) de la région Sud-est II, a indiqué le chef du bureau de la protection de la flore et la faune, Abdelwahab Chedad. Ce décompte a permis de répertorier 37 espèces avifaunes, dont une trentaine d'espèces d'oiseaux d'eau pour la plupart (cigogne blanche, ibis falcinelle, canard souchet, canard siffleur, flamant rose, canard colvert, canard chipeau, sarcelle marbrée, tadorne casarca, tadorne de belon, avocette élégante, chevalier sylvain, grèbe castagneux, etc.), a-t-il indiqué. M. Chedad signalera que la grue cendrée, le grand cormoran et le fuligule morillon ont été observés dans la région pour la première fois. Ces sujets avifaunes ont été observés sur l'ensemble du site de Sebkhat El Maleh, classé zone humide d'importance internationale en 2004 par la convention de Ramsar, et qui s'étend sur 18 947 hectares, dont 1 600 ha de plan d'eau et une périphérie végétale, a fait savoir le même responsable. «Ce nombre d'avifaunes et d'espèces hivernant dans cette zone humide, devenue un sanctuaire pour ces volatiles, constitue un indicateur biologique de l'état de santé de l'écosystème de cette zone humide et de sa biodiversité», a fait savoir M. Chedad. Ce site, d'un grand intérêt écologique, est une escale incontournable pour des milliers d'espèces d'oiseaux migrateurs qui s'y réfugient pour échapper à l'hiver rigoureux régnant dans l'hémisphère Nord, profitent du climat doux à El Menea pour renouveler leur plumage avant la saison de reproduction. La zone humide de Sebkhat El Maleh constitue un parfait pied-à-terre et havre de paix pour ces sujets avifaunes migrateurs diversifiés et variés, dont une partie est inscrite sur la liste des oiseaux menacés, élaborée par l'Union Internationale pour la conservation de la nature (Uicn) telle le tadorne casarca et le fuligule nyroca, a souligné le chef du bureau de la faune et la flore. Ce site naturel aquatique qui recèle des potentialités naturelles susceptibles de promouvoir un tourisme écologique, est également un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques et autres chercheurs dans le domaine de l'écologie, l'environnement et l'ornithologie, et un outil pédagogique pour les étudiants de la science de la terre, a-t-il ajouté. Cet espace aquatique en plein désert est, cependant, exposé à plusieurs menaces et dégradations induites par l'activité humaine accrue et une urbanisation anarchique et accélérée, particulièrement sur les berges. L'arrachage extensif, la coupe et brûlis de la végétation, le défrichement par les riverains, la pollution par les dépôts de déchets urbains, le braconnage ainsi que les constructions illicites et les rejets des eaux usées dans ce site aquatique, constituent autant de menaces pour l'équilibre écologique de cette zone humide, ont déploré les responsables de la Conservation des forêts. Les observateurs ornithologues de la Conservation des forêts de la wilaya de Ghardaïa ont également dénombré près de quatre milles oiseaux migrateurs d'une quinzaine d'espèce dans trois zones humides «artificielles» créées à la faveur d'un programme de traitement des eaux usées, de préservation de l'environnement et des ressources hydriques dans la wilaya, a révélé le responsable du bureau de la protection de la faune et la flore de Ghardaïa. Ces zones humides artificielles et non classées constituées de stations de lagunage des eaux usées de Kef Dokhen (exutoire de l'oued M'zab) à El Atteuf, la station de Berriane et de Guerrara ainsi que les rejets de Métlili et Zelfana sont devenues des sites de nidification d'une population avifaune assez importante, a expliqué M. Chedad. Dans d'autres zones humides naturelles «non classées» qui s'étendent sur plus de 150 ha, dont une centaine d'hectares de plan d'eau au lieu-dit El Mahfoura et Dayet Oum Souid, dans la commune de Seb-Seb, les ornithologues ont dénombré 544 oiseaux d'une dizaine d'espèces dont des tadornes casarca. Au total, un effectif de 11 854 oiseaux migrateurs a été recensé dans les différentes zones aquatiques existantes dans la wilaya de Ghardaïa et constituant des joyaux aquatiques de la biodiversité, susceptibles de favoriser un tourisme écologique et culturel durable. APS