La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, s'est saisie de l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants pour lancer un cri d'alarme. Ce phénomène «prend des proportions alarmantes» en Algérie, a-t-elle affirmé, se référant en cela aux chiffres du rapport du Bureau international du travail (BIT). Ce dernier a relevé dans son dernier rapport intitulé «La fin du travail des enfants : un objectif à notre portée» un déclin marqué du travail des enfants dans le monde, soulignant que le nombre des enfants qui travaillent dans le monde a chuté de 11% entre 2000 et 2004. Le rapport 2006 rappelle que le nombre des enfants qui travaillent dans le monde est passé de 246 millions à 218 millions en raison des évolutions positives enregistrées dans plusieurs pays du monde. Contrairement à ces données, «les opérations de privatisation et les licenciements qui en ont découlé aggravent le phénomène du travail des enfants de moins de 16 ans en Algérie», a indiqué Mme Hanoune, lors d'une rencontre avec les responsables des comités syndicaux de wilaya de son parti. «Des enfants sont exploités dans des ateliers et des usines illicites», a dit en outre Mme Hanoune avant de rappeler que 285 millions d'enfants sont exploités de par le monde dans des conditions difficiles, selon le rapport du BIT. Après avoir critiqué la politique de privatisation menée par le gouvernement, elle a précisé que «l'Algérie offre aujourd'hui de réelles opportunités pour une relance socio-économique et ce, grâce à l'embellie financière et au plan de relance économique». La loi de finances complémentaire, a-t-elle ajouté, est «une véritable opportunité pour améliorer la situation socio-économique», d'où la nécessité de «prendre des mesures audacieuses dans ce domaine». Elle a estimé que la loi sur les biens domaniaux adoptée récemment par l'Assemblée populaire nationale (APN) et soumise devant le Conseil de la nation pour adoption constitue une «menace pour l'entité de l'Etat». A. R.