«Notre objectif est de fermer la porte à l'importation. Nous voulons arrêter le recours à la ressource en devises. Notre souhait est de produire localement les équipements relatifs aux ressources en eau afin de booster davantage notre économie nationale et de la diversifier par la suite», a déclaré, hier à Alger, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, lors de l'inauguration de la 13e édition du Salon international des équipements, des technologies, des services de l'eau et de l'environnement, Pollutec. Visitant les différents stands du Salon, le ministre est revenu sur le tri sélectif à propos duquel il dira qu'il entre dans le cadre de l'implication des citoyens ainsi que des communes qui sont censées s'organiser davantage pour le réussir. Concernant les barrages d'eau qui seront réceptionnés au cours de cette année, M. Ouali fera savoir que cinq seront réceptionnés en 2017 dans cinq wilayas du pays, à savoir Tébessa, Tlemcen, Médéa, M'sila et Laghouat. Le premier barrage sera réceptionné dans la wilaya de Tébessa. Evoquant la préservation de la ressource hydrique, le ministre dira que son département «lutte contre les fuites d'eau quelle qu'en soit l'origine. Cela nécessite de mettre en place des moyens matériels et une ressource humaine qualifiée», dira-t-il. Il fera savoir que l'objectif de la diversification de notre économie nationale vise surtout l'édification d'un nouveau modèle économique basé sur l'encouragement de l'investissement dans les deux secteurs, public et privé, pour ainsi diversifier l'investissement en dehors du pétrole et ne pas compter uniquement sur les ressources financières provenant de la rente pétrolière. «Nous souhaitons produire localement 100% pour réduire la facture d'importation», a-t-il affirmé. Le ministre insistera en visitant les stands du Salon sur la nécessité de fabriquer et produire les équipements des stations d'épuration dont son secteur a besoin en Algérie. Il mettra également l'accent sur la formation du personnel fabriquant ces équipements. «Le meilleur lien c'est la ressource humaine qualifiée», affirmera-t-il à l'adresse d'une société étrangère participante à cet événement. Il est à noter que ce Salon se tiendra jusqu'au 16 février prochain au Palais des expositions aux Pins maritimes, dans le pavillon central de la Société algérienne des foires et exportations (Safex). Pas moins de 213 exposants et 16 pays étrangers (Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Inde, Italie, Luxemburg, Suisse, Tunisie et Turquie) participent à cet important événement, qui a été marqué cette année par l'élargissement de ses offres avec les nouveaux équipements, produits et services pour la protection de l'environnement. Elargissement illustrant l'intérêt croissant que l'Etat accorde à la préservation des ressources naturelles du pays et par conséquent aux entreprises développant des politiques intégrant la dimension environnementale et travaillant à réduire l'empreinte carbone de leur activités industrielles, en respect de la réglementation qui encourage les entités économiques à respecter l'environnement et favorise une implication des opérateurs économiques dans la réduction de la pollution. Cette 13e édition a vu la participation des organismes sous tutelle du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement montrant l'intérêt de l'Etat pour ce secteur en pleine expansion. Une trentaine de sociétés algériennes et internationales exposeront les technologies services et équipements environnementaux de demain. Cette manifestation devrait permettre aux opérateurs nationaux de découvrir les dernières innovations dans le domaine de la production et la fabrication des équipements spécifiques au secteur. En outre, plusieurs événements et conférences de presse se tiendront en marge du Salon, en présence des exposants, afin d'offrir un contenu complet de qualité aux participants. A titre d'exemple, le sujet de la protection de la ressource hydrique a été discuté lors d'une demi-journée, hier après-midi, avec l'intervention du centre universitaire de Tipasa, l'ONA, et la Seaal. Le secteur des déchets fera quant à lui l'objet d'une demi-journée animée par l'Agence nationale des déchets (AND), et ce, pour aujourd'hui. Pour la première fois cette année le Salon accueillera un plateau télé diffusant en direct et en différé des émissions sur les thèmes de l'eau, des déchets et du mouvement associatif et citoyen. F. O.