Encourager l'investissement local, libérer les initiatives et accompagner les opérateurs nationaux. Tels sont les objectifs du ministère des ressources en eau et de l'environnement, Abdelkader Ouali, qui a mis l'accent sur l'importance de diversifier les investissements locaux dans le secteur des ressources en eau pour l'émergence de l'économie nationale. S'exprimant lors d'un point de presse en marge de l'inauguration du salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau et de l'environnement (SIEE Pollutec), le ministre à insisté sur l'urgence de réduire les importations, car-a-t-il souligné «les entreprises locales ont toutes les capacités et l'expertise pour fabriquer les équipements et les technologies nécessaires au service de l'eau et de l'environnement». Il a cité, à titre d'exemple, l'épuration des eaux usées. «Nous avons 177 stations d'épuration au niveau national. Je pense que l'Algérie a acquis une solide expérience dans ce domaine. Nous pourrons réussir sans recourir à l'importation», a-t-il estimé. Par ailleurs, le ministre a annoncé que 6 nouveaux barrages entreront en service durant l'année en cours. Ces infrastructures viennent ainsi s'ajouter au parc national des barrages qui compte actuellement 75 barrages contre 31 en 1999, avait indiqué M. Ouali devant les membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) qui débattaient du projet de loi sur le règlement budgétaire de 2014. Cinq autres barrages seront opérationnels lors du deuxième semestre 2017 outre la réalisation de cinq autres d'ici à 2019 sans pour autant, définir les régions qui en bénéficieront. Au cours de sa tournée à travers les différents stands du salon, M. Ouali n'a pas cessé d'encourager les professionnels exposants à prendre des initiatives pour la protection de l'environnement, notamment, dans le tri et le recyclage de déchets où l'Algérie accuse du retard. Un retard que le ministre justifie par l'incivisme et le manque de culture des citoyens. à cet effet, il a appelé les entreprises spécialisées dans ce créneau à sensibiliser les citoyens sur la gestion des déchets industriels et domestique. à noter que le SIEE Pollutec, inauguré par le ministre des Ressources en eau en présence du wali d'Alger, accueille une offre riche, diversifiée et internationale, présentant une large palette de technologies adaptées aux problèmes des pays en stress hydrique : fournisseurs et distributeurs d'équipements et prestataires de services dans les domaines du traitement de l'eau et des eaux usées, de la distribution de l'eau, du traitement des pollutions industrielles, de l'analyse, mesure, contrôle… Ce sont au total près de 250 entreprises du monde entier qui présentent innovations, expertise et savoir-faire aux 7 000 visiteurs professionnels attendus à la recherche de techniques et de bonnes pratiques dans les domaines de la mobilisation de la ressource en eau, de la production et de la distribution de l'eau potable, de l'assainissement et de l'environnement. La surface d'exposition réservée par les entreprises algériennes est aujourd'hui largement majoritaire, montrant ainsi l'intégration du secteur dans l'économie nationale. Beaucoup d'entre elles sont d'ailleurs le fruit de partenariats techniques et commerciaux qui ont été initiés sur de précédentes éditions du Salon. Parmi les exposants nationaux, on note que le secteur public est largement représenté au travers des agences sous tutelle, des sociétés des eaux et de l'assainissement de 3 grandes villes du pays (Seaal, Seao et Seaco), et des entreprises telles que SGP-ERGTHY, Cosider, ainsi qu'un secteur privé réunissant les PME et grands leaders du secteur tels que les groupes Amenhyd, Chiali, ITP, Kherbouche, et Tubex.