Les partis politiques participants aux élections législatives du 4 mai prochain sont appelés à déposer leurs listes de candidats au plus tard deux mois avant le jour du scrutin, c'est à dire avant le 4 mars. Bien avant donc, les formations politiques devraient rendre publics, du moins pour leurs structures locales, les noms des militants et cadres retenus pour cette échéance et permettre aux recalés d'introduire des recours. Pour le Front de libération nationale (FLN), on a déjà une idée sur les profils de ses candidats, notamment les têtes de listes. Huit ministres ont exprimé le souhait de se présenter aux législatives sous les couleurs du parti. Le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, a précisé, lundi dernier, que Boudjemâa Talai, Abdelkader Ouali, Tahar Hadjar, Ghania Eddalia, Abdelwahab Nouri, Abdelmalek Boudiaf, Aïcha Tagabou et Abdesselam Chelghoum seront désormais les porte-étendard du FLN, qui reste ouvert pour d'autres candidatures de ministres, à la seule condition qu'ils soient militants du FLN, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après l'installation de la commission nationale de choix de candidatures du parti. Ainsi, le FLN opte pour des cadres expérimentés qui conduiront ses listes, donnant ainsi la mesure-étalon pour le choix des profils des candidats, qui doivent avoir des compétences, car ils auront à discuter, analyser et proposer des lois, comme l'avait dit M. Ould Abbas. Le Rassemblement national démocratique (RND) est sur la même voie dans le choix de ses candidats. Le parti, qui compte énormément de cadres de l'Etat et ministres, mise aussi sur les hauts profils pour le représenter à la prochaine législature, à l'instar de Abdeslam Bouchouareb, en charge du ministère de l'Industrie et des Mines. Les ministres candidats, au-delà des bilans de leurs secteurs, qui sont souvent un cumul avec ceux de leurs prédécesseurs au poste, sont toutefois des cadres ayant une parfaite maîtrise et connaissances de l'administration et des lois de la République. Du côté des partis de l'opposition, le profil scientifique reste minime devant le parcours du militant-candidat d'autant qu'ils considèrent que l'Assemblée nationale populaire (APN) est aussi un autre terrain de lutte pour faire valoir les revendications et aspirations populaires pour lesquelles ils étaient élus. Le Parti des travailleurs (PT), qui privilégie les syndicalistes et les leaders de mouvements sociaux pour ses listes, serait, selon un des cadres du parti, en pourparlers avec plusieurs meneurs de mouvements de grèves pour les porter sur ses listes. «Mais rien n'a été décidé pour le moment », précise-t-il. Pour le Front des forces socialistes (FFS), dont les critères sont plus souples, permettant ainsi à ses militants et aux acteurs de la société civile de porter ses couleurs aux élections, le choix de ses têtes de listes semble se compliquer notamment pour les circonscriptions électorales du Centre du pays. Si le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, conduira la liste de Constantine, des sources proches de la direction nous ont fait savoir que «les membres du présidium seront chacun pour sa part candidat dans sa wilaya : Aziz Baloul à Tizi Ouzou, Ali Laskri à Boumerdès et Saïda Ichalamen à Béjaïa». L'actuel secrétaire national et universitaire Djamel Baloul a déjà été désigné pour conduire la liste de Bouira. Du côté du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), à en croire un membre du conseil national, le parti a tranché le choix des listes, notamment au Centre du pays. A Alger, ce n'est autre que le président du RCD, Mohcine Belabès qui conduira la liste du parti. En Kabylie, le RCD a d'ores et déjà choisi un de ses cadres réputés, Hakim Saheb, pour conduire la liste de Tizi Ouzou. Pour l'autre wilaya de Kabylie, Béjaïa, le choix du RCD a vite été fait en la personne du chargé de la communication du parti, Atmane Mazouz. Si dans d'autres wilayas du pays, les têtes de listes ne seront que les premiers responsables de structures locales du parti, ce dernier trouve de la difficulté pour le choix d'une tête de liste dans la wilaya de Bouira, entre le maire d'El Esnam, Ahmed Hellal, et celui de Chorfa, Yahia Akkouche. A. B.