L'ex-président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi, est décédé, hier à 7h30 à Oran, à l'âge de 64 ans. Il était hospitalisé, pendant des jours, au service de pneumologie de l'EHU 1er -Novembre de la ville. Il sera inhumé aujourd'hui, au cimetière d'Aïn Beïda, dans la même wilaya. L'ex-président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi, est décédé, hier à 7h30 à Oran, à l'âge de 64 ans. Il était hospitalisé, pendant des jours, au service de pneumologie de l'EHU 1er -Novembre de la ville. Il sera inhumé aujourd'hui, au cimetière d'Aïn Beïda, dans la même wilaya. Député, cadre dirigeant du RND, il était sénateur du tiers présidentiel et chef du groupe parlementaire du même parti au Conseil de la nation, après qu'il ait quitté l'Arav parce que justement nommé sénateur du tiers présidentiel et qu'il ne pouvait cumuler les deux fonctions. Ancien journaliste, le défunt avait commencé sa carrière au bureau d'Oran de l'APS avant de rejoindre la Télévision nationale où il a occupé plusieurs postes. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui s'exprimait, hier, à l'ouverture de la réunion des coordinateurs des Radios arabes, s'est recueilli au début de son allocution à la mémoire de feu Chorfi saluant ses qualités et son professionnalisme. Plusieurs personnalités ont également adressé leurs condoléances à la famille du défunt. Dans son message de condoléances à la famille de Miloud Chorfi, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a salué les qualités du défunt qui a fait, a-t-il dit, «preuve d'abnégation et de dévouement dans tous les postes et les hautes responsabilités qu'il assuma». De son côté, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a mis en avant, dans son message de condoléances, les «qualités du défunt» qui était, a-t-il dit, un «éminent cadre du parti». «Miloud Chorfi était un exemple de compétence et de dévouement au sein du RND qui perd aujourd'hui un cadre compétent qui a toujours servi les intérêts du parti et ceux de l'Algérie», a-t-il ajouté. Pour sa part, le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Zouaoui Benhamadi, a exprimé à la famille du défunt sa compassion et de sa sympathie. C'est en septembre 2014 qu'il a été désigné à la tête de l'Arav, mais cette nomination n'a jamais été officialisée par un décret. Ce qui ne l'a pas empêché d'exercer sa mission de manière officielle et surtout d'adresser des mises en garde à des télévisions privées que l'Autorité accusait de diffamation et de s'être «transformées en tribunes d'invective et d'insultes» à l'égard même des symboles de l'Etat, y compris le président de la République. Il a quitté son poste de président de l'Arav en janvier 2016. Mais avant de partir, il signera un autre communiqué qui rappellera aux chaînes de télévision l'obligation de se soumettre à la loi. Dans ce communiqué, il était souligné que «la diversité du champ audiovisuel doit constituer un atout pour mettre en valeur la nature de la société algérienne non un moyen pour impacter négativement les aspects sécuritaire, politique et socioéconomique du pays». L'Autorité de régulation a sévèrement critiqué des chaînes de télévision, leur reprochant des «comportements qui favorisent la violence, sèment la discorde et déstabilisent notre société et notre pays». Et de noter : «La liberté n'est pas synonyme de transgression des lois et des us, la liberté implique l'observation des lois de la République qui ont favorisé l'évolution du champ médiatique dans notre pays.» Selon certains, ces «rappels à l'ordre» ont contribué grandement à changer la manière de faire et de dire de certaines chaînes. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, affirmait ces derniers temps «qu'il y a moins d'insultes et de diffamation dans la presse algérienne». Le remplaçant de Miloud Chorfi à la tête de l'Arav est, Zouaoui Benhamadi. Il y a été installé, officiellement, le 20 juin 2016. K. M.