Un mois à peine depuis l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA), le Front Polisario appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à poursuivre le processus de décolonisation au Sahara occidental face à «la violation par Rabat» de la légalité internationale. Un mois à peine depuis l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA), le Front Polisario appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à poursuivre le processus de décolonisation au Sahara occidental face à «la violation par Rabat» de la légalité internationale. Dans un communiqué sanctionnant la 4e réunion du secrétariat national du Front Polisario tenue lundi dernier, il s'est dit préoccupé par «l'inertie du Conseil de sécurité face aux violations marocaines répétées de la légalité internationale». Il a cité les entraves au processus d'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, l'arrêt du processus de négociations, le rejet de tout contrôle des droits de l'homme et l'expulsion de la composante administrative et politique de la Minurso, outre la violation du cessez-le-feu dans la région d'El Guergarate. Le secrétariat général du Front Polisario a imputé au Maroc la responsabilité de cette situation et ses retombées, adressant «un appel pressant» au Secrétaire général de l'ONU pour poursuivre le processus de décolonisation au Sahara occidental. Il a lancé, en outre, un appel à l'Espagne «pour jouer pleinement son rôle dans le parachèvement du processus de décolonisation dans le cadre de la légalité internationale», et ce, au regard à «sa responsabilité juridique, historique et morale à l'égard du peuple sahraoui». La France est également appelée «à contribuer positivement à un règlement juste et définitif au lieu d'entraver les efforts de l'ONU et d'encourager le Maroc dans son intransigeance». Le Front Polisario a fait part de «la disponibilité de la partie sahraouie à poursuivre la coopération et ses actions avec l'ONU et la communauté internationale pour préserver les chances pacifiques possibles sur la base de la justice et la loi, faisant part de la disponibilité de la Rasd à négocier avec son voisin en tant que membres de l'UA pour instaurer la paix dans le respect de leur intégrité territoriale, et en tournant la page de la guerre en faveur du progrès des peuples de la région, du continent et de la préservation de la sécurité et de la paix internationales». «Le Maroc est appelé à mettre un terme à l'occupation des territoires de la Rasd, conformément à l'Acte constitutif de l'UA», a rappelé le Front Polisario. Il s'agit entre autres de se conformer à l'article 4 qui astreint tous les pays membres à respecter les frontières établies à l'indépendance et reconnues au niveau international, notamment après l'adhésion du Maroc à l'UA et l'adoption de l'acte constitutif de l'UA sans aucune réserve, a-t-il dit. L'UA, qui prône l'affranchissement de l'Afrique de toute forme de colonialisme et de discrimination, «ne se laissera pas duper par les intentions malveillantes de l'occupant marocain et ses pratiques visant à se soustraire à ses engagements et à semer la division et la discorde au sein de l'organisation continentale », a ajouté le communiqué. En outre, le Front Polisario a appelé les donateurs à tenir compte de la situation humanitaire des réfugiés sahraouis et de leurs besoins croissants en matière d'alimentation et d'œuvres sociales. A cet effet, il a exprimé sa gratitude aux organisations internationales, gouvernements, parlements, forces politiques et sociétales pour leurs positions soutenant la lutte légitime du peuple sahraoui, saluant dans ce contexte «la position courageuse du groupe de Gdeim Izik, qui a plaidé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance devant le tribunal marocain arbitraire». A. B.