Les travailleurs licenciés suite à la dissolution de l'Entreprise publique d'insertion sociale des handicapés (Epih- fabrication de balais) ont exprimé, hier, leur mécontentement vis-à-vis de la lenteur des procédures liées à la régularisation de leur situation sociale notamment celle liées au départ à la retraite, et ce, depuis la fermeture de cette entreprise en 2009. Les travailleurs licenciés suite à la dissolution de l'Entreprise publique d'insertion sociale des handicapés (Epih- fabrication de balais) ont exprimé, hier, leur mécontentement vis-à-vis de la lenteur des procédures liées à la régularisation de leur situation sociale notamment celle liées au départ à la retraite, et ce, depuis la fermeture de cette entreprise en 2009. Deux travailleurs, aveugles, de cette entreprise se sont présentés, hier, au siège du journal pour nous parler, au nom de leurs collègues, du calvaire qu'ils vivent depuis la fermeture de cette entreprise et exprimer leur colère face à l'indifférence des pouvoirs publics quant à la régularisation de leur situation. «Nous sommes complètement marginalisés. Nous avons sollicité le ministère de l'Emploi il y a quelques jours dans l'espoir d'avoir une suite favorable à nos revendications, mais ce dernier nous a affirmé qu'aucune commission mixte constituée de ce ministère et de la Caisse nationale de retraite n'a été mise en place, comme ça nous a été confirmé par le ministère de la Solidarité, pour trouver des solutions idoines à nos revendications légitimes», nous dira l'un d'eux. «Nous avons également sollicité le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, mais aucune suite n'a été donnée. Nos dossiers de retraite sont toujours en cours depuis 2009», a-t-il regretté. Selon nos interlocuteurs, 340 dossiers de retraite des employés licenciés de l'Epih sont en cours d'examen depuis 2009, ce qui accentue la colère des près de 3 000 travailleurs de cette entreprise, sachant que la prime qu'ils perçoivent est insignifiante et ne peut répondre à leurs besoins quotidiens surtout que l'écrasante majorité des travailleurs a une famille à charge. Pourtant, la ministre de la Solidarité, Mounia Meselem, avait affirmé, l'année dernière, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), que le volet social des travailleurs de l'Epih a été régularisé notamment en ce qui concerne les salaires impayés, à l'exception de 25 cas de travailleurs décédés dont les mesures de transfert de leur dus aux ayant droits est en cours. La ministre avait fait savoir que 954 travailleurs licenciés ont bénéficié du droit à la retraite et 12 travailleurs âgés de 60 ans et plus n'ayant pas rempli la condition des années de services ont été autorisés à verser des cotisations sociales. La ministre a fait remarquer que 340 autres travailleurs ont été pris en charge dans le cadre des dispositifs d'insertion sociale régissant le secteur à l'effet d'améliorer leurs conditions sociales. On remarquera qu'entre les déclarations de la ministre et les revendications des travailleurs licenciés il y a contradiction, les deux travailleurs qui se sont présentés hier à la rédaction affirmant que 340 dossiers de leurs collègues n'ont pas été réglés pour bénéficier de leur droit à la retraite, alors qu'ils ont rempli la condition des années de service. Le ministère du Travail est ainsi appelé à intervenir le plutôt possible pour éclaircir cette situation et la débloquer s'il s'avère que des dossiers sont encore pendants. Pour rappel, l'Epih est une entreprise à caractère industriel et commercial qui a été dissoute en vertu d'un décret exécutif. F. O.