La Bourse de New York a fini en net repli mardi, victime de prises de profits, dans un climat de doute sur la capacité de Trump à mener à bien ses réformes de soutien à la croissance, des promesses qui ont propulsé le marché à des niveaux record. La Bourse de New York a fini en net repli mardi, victime de prises de profits, dans un climat de doute sur la capacité de Trump à mener à bien ses réformes de soutien à la croissance, des promesses qui ont propulsé le marché à des niveaux record. Les deux grands indices Dow Jones et S&P 500 ont perdu plus de 1%, leur plus mauvaise performance depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre. L'indice Dow Jones a cédé 237,85 points, soit 1,14%, à 20 668,01. Le S&P-500, plus large, a perdu 29,45 points, soit 1,24%, à 2 344,02. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 107,70 points (-1,83%) à 5 793,83 points. L'indice de volatilité Cboe a fait un bond de 10%. Face à des valorisations jugées déjà tendues, les investisseurs s'inquiètent de voir l'administration Trump peiner à faire passer son projet de loi anti-Obamacare, la réforme de l'assurance maladie mise en place par son prédécesseur, qui constitue le premier grand test législatif de son mandat. Ils y voient un signe que le président pourrait également rencontrer des difficultés à mettre en place les réductions promises d'impôts sur les sociétés, qui ont fortement contribué à la hausse de 10% du S&P 500 depuis l'élection de novembre. Le S&P se traite à environ 18 fois ses résultats attendus sur les 12 mois à venir, alors que le ratio moyen à long terme est à 15, selon les données de Thomson Reuters. Les républicains ont bon espoir de pouvoir soumettre le texte anti-Obamacare à la Chambre des représentants dès jeudi. Mais l'administration Trump et les dirigeants de la majorité doivent limiter le nombre des défections dans leurs rangs à 20 élus au plus au risque de voir le texte retoqué. «Les républicains auraient dû faire passer la réforme fiscale avant la réforme de la santé. Ils apparaissent maintenant comme un groupe hétéroclite plutôt que comme un parti capable de faire bouger les choses», dit Brian Jacobsen, responsable de la stratégie chez Wells Fargo Funds Management. L'indice des valeurs financières a cédé 2,87%, sa plus forte baisse depuis juin, aggravant ses pertes accumulées depuis la décision de la Réserve fédérale la semaine dernière de relever de 25 points de base ses taux d'intérêt tout en signalant que les hausses resteraient progressives, alors que certains investisseurs espéraient une position plus offensive. Bank of America a chuté de 5,77%, plus gros contributeur à la baisse du S&P, tandis que Goldman Sachs a pesé sur le Dow Jones avec une perte de 3,72%. L'indice financier avait été le premier bénéficiaire de la victoire de Trump, ayant pris près de 20% avec les promesses d'alléger la fiscalité et la réglementation bancaire. Au total, quelque 8,3 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains mardi, contre une moyenne de 7,1 milliards échangées lors des 20 dernières séances. L'action Fedex a perdu 3% dans les transactions post-Bourse à la suite de la publication de résultats décevants. Sur le marché obligataire, le papier à 10 ans du Trésor américain progressait à contrario, avec un rendement qui est ainsi retombé à son plus bas niveau depuis le 1er mars. Le dollar est tombé à son plus bas niveau en près de quatre mois face au yen, les inquiétudes sur le calendrier des réformes ayant incité les investisseurs à chercher refuge auprès de la devise japonaise. L'indice du billet vert face à un ensemble de devises de référence recule de 0,68. L'euro a atteint un pic de plus de six semaines. Selon un sondage réalisé au lendemain du débat qui a opposé les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron devance Marine Le Pen avec 26% des intentions de vote au premier tour, contre 24,5% pour le Front national. Le pétrole recule fortement aussi, les investisseurs doutant de la volonté prêtée à l'Opep de prolonger son accord de réduction de la production au-delà de juin et anticipant une forte augmentation des stocks américains de brut. Reuters