L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) en Algérie, Hamdi Bechraya Bayoune, a réagi, hier, à l'absence du Maroc à la réunion du Comité pour la paix et la sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) consacrée à la question sahraouie. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) en Algérie, Hamdi Bechraya Bayoune, a réagi, hier, à l'absence du Maroc à la réunion du Comité pour la paix et la sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) consacrée à la question sahraouie. Après son adhésion dernièrement à l'UA, le royaume «est dans la tourmente et il a peur de s'asseoir autour d'une table avec les représentants de la République sahraouie», a déclaré M. Bechraya Bayoune, lors d'une conférence de presse, animée au centre de presse Sahraoui à Alger. En réponse notamment au «motif» avancé par le roi Mohamed V sur son absence sous le prétexte que «le dossier sahraoui est entre les mains de l'ONU», l'ambassadeur sahraoui réplique : «Le Maroc n'est pas habilité à décider dans quelle institution on doit examiner le dossier sahraoui», ajoutant que le dossier «est d'abord africain avant qu'il ne soit onusien et international». Rappelant que le dossier sahraoui est inscrit depuis 40 ans dans l'agenda des Nations unies sans résolution, le diplomate sahraoui affirme par ailleurs que cela «arrange mieux» le Maroc vu ses soutiens à l'ONU. «On ne va pas attendre quatre autres décennies pour que l'ONU réussisse à imposer au Maroc le respect des résolutions onusiennes qu'il a ratifiées», avant son adhésion à l'organisation africaine. Les «règles de l'UA n'ont pas été engagées mais du moment qu'il (Maroc) a ratifié l'acte constitutif de l'UA et est devenu membre suite à son adhésion en janvier dernier, l'UA peut exercer des pressions pour qu'il respecte son acte constitutif», a-t-il expliqué. La veille, à Addis-Abeba où s'est tenue la réunion du CPS, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé que «l'absence du Maroc à cette réunion qui constitue un premier test, n'a pas empêché l'UA de maintenir ses positions constantes en faveur de la fin de l'occupation du Sahara occidental», affirmant que la politique marocaine est contraire aux objectifs et principes de l'UA. La politique de «chaise vide» adoptée par le Maroc, notamment depuis son adhésion à l'UA «en tant que 55e membre, n'a pas empêché non plus, le Conseil de prendre des décisions relatives à la cause sahraouie», a ajouté le ministre cité par l'agence de presse sahraouie SPS qui souligne que les membres du CPS ont à leur tour relevé que «l'absence du Maroc malgré l'invitation officielle à assister à cette réunion, est en contradiction avec les déclarations du roi Mohamed VI, durant le dernier sommet de l'UA en janvier, dans lesquelles il a réaffirmé l'intention de son pays de coopérer de manière constructive avec l'UA afin de parvenir à la paix, la sécurité et à la stabilité dans le continent africain». Le Maroc s'était engagé à respecter l'Acte constitutif de l'UA en vertu duquel il doit assister aux côtés de la Rasd pour répondre aux préoccupations des membres du CPS. A. B.