De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Malgré la non-reconnaissance de sa légitimité par la tutelle, la grève illimitée des praticiens de la santé publique a été largement suivie hier, pour sa deuxième journée consécutive, à travers la wilaya de Béjaïa. La section locale du SNPSP a, en effet, annoncé un taux de suivi qui frôle les 85%. Une adhésion que le syndicat a brandie comme une preuve de la justesse de son action, motivée par des revendications salariales et socioprofessionnelles. «A travers ce énième débrayage, on réitère les mêmes doléances précédentes, à savoir la finalisation du statut particulier de la corporation, la revalorisation des salaires et la révision du régime indemnitaire (panier, transport et primes de permanence)», explique l'un des responsables du bureau local du SNPSP, en imputant toute la responsabilité de cette situation à l'administration qui n'aurait pas tenu ses engagements antérieurs à ce propos. Il cite notamment une promesse de règlement de ce contentieux, faite au lendemain du conflit de juillet 2008. Ce syndicaliste a fait part, à cette même occasion, de la détermination des salariés à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation pour amener les pouvoirs publics à la table des négociations. «Avec ses 8 000 adhérents, notre syndicat doit être reconnu comme un partenaire social à part entière. Ni les ponctions sur salaires ni les intimidations de la tutelle ne sont en mesure de nous faire renoncer à nos droits», tient-il à ajouter. De son côté, l'administration hospitalière se limite à souligner «l'illégalité» du mouvement de grève. Notons, enfin, que le service est normalement assuré au niveau des pavillons des urgences.