De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La grève des praticiens de la santé publique se corse. Après trois semaines d'un débrayage partiel de trois jours par semaine, les protestataires passent, désormais, à la grève illimitée. Ils imputent l'entière responsabilité de cette escalade à la sourde oreille qui leur a été opposée par leur tutelle. «Faute de réaction positive du ministère, le syndicat n'à aucune autre alternative pour se faire entendre», a justifié, hier, un cadre de la section du SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique) à Béjaïa. Les personnels du secteur (médecins, dentistes, pharmaciens et infirmiers), plutôt favorables au mot d'ordre du partenaire social, ont largement adhéré au mouvement. Le service minimum a cependant été assuré au niveau des pavillons des urgences. Le programme de lutte et de prévention contre le virus de la grippe porcine a été également respecté. «Toutes les actions inscrites dans le cadre de la lutte contre le virus H1N1 ont été effectuées. Les cas d'urgence ont été également pris en charge. Nous espérons que les usagers du service public de la santé sauront comprendre la difficulté de notre situation», ajoute le même interlocuteur qui s'est, toutefois, interdit d'avancer des chiffres précis quant au taux de suivi de la grève. Le SNPSP milite, pour rappel, pour une amélioration conséquente des conditions socioprofessionnelles de la corporation. Une nette revalorisation des salaires, un statut particulier digne, un régime indemnitaire équitable et des conditions de travail adéquates figurent parmi les doléances exprimées à l'adresse du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Intervenant, hier, sur les ondes de radio Soummam, Lyes Merabet, dirigeant du SNPSP, a réitéré la disponibilité de son organisation à toute initiative de dialogue avec la tutelle. «Nous attendons le moindre signe de bonne volonté pour prendre langue avec l'employeur afin de trouver en commun des solutions viables à ce conflit», a-t-il indiqué en soulignant, encore une fois, «la esponsabilité, pleine et entière, de l'administration dans cette regrettable situation qui pénalise, au premier degré, les malades», a-t-il ajouté.