De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les personnels de la santé publique ont entamé hier un débrayage national illimité de trois jours par semaine pour remettre sur le tapis nombre de questions socioprofessionnelles litigieuses. L'appel du SNPSP (Syndicat national des professionnels de la santé publique) insiste en effet sur l'amélioration des conditions de travail, exige le respect des termes du statut corporatiste précédemment négocié avec la tutelle et revendique un régime indemnitaire qui serait à la hauteur des sacrifices quotidiennement consentis par les blouses blanches. Le débrayage a été largement suivi à Béjaïa, selon les protestataires qui n'ont cependant pas avancé de chiffres précis quant au taux de suivi de la grève. «À travers l'ensemble des établissements hospitaliers et sanitaires de la wilaya, on a enregistré une adhésion appréciable à notre appel. On a convenu de maintenir notre mouvement de protestation de trois jours de grève par semaine jusqu'à la prochaine réunion du conseil national de notre syndicat qui interviendra dans un mois. C'est alors qu'on décidera des suites à réserver à notre action», dira le docteur Mohamed Attik en sa qualité de premier responsable du SNPSP à travers la wilaya. «Le statut particulier antérieurement négocié avec le ministère a été unilatéralement modifié par l'administration. La tutelle se prépare aussi en solo à élaborer le régime indemnitaire. Nous sommes un partenaire social ouvert au dialogue. Le ministère doit conséquemment nous associer dans le traitement de ces dossiers hautement sensibles », ajoute le même interlocuteur. A noter pour conclure que le service minimum a été assuré à travers toutes les structures publiques de la santé. Les pavillons des urgences ont normalement fonctionné partout. Malgré ces dispositions spéciales, les usagers restent évidemment pénalisés. Les grévistes et la tutelle sont interpellés pour trouver une solution à ce conflit.