Les produits de large consommation affichent toujours des prix élevés ces jours-ci dans les différents marchés de la capitale avec une légère baisse constatée sur quelques produits, telle la banane qui a atteint il y à quelques jours les 900 dinars et qui est proposée aujourd'hui entre 350 et 400 dinars. Lors d'une visite au marché Ferhat-Bousaad, dans la commune de Sidi M'Hamed, nous avons constaté que les fruits et les légumes maintiennent leurs prix. Selon les citoyens abordés sur les lieux, les fruits affichent des prix exagérés. «La fraise coûte entre 200 et 250 dinars, la banane 400 et la pomme locale est à partir de 360 dinars. Cette dernière, elle n'est pas disponible au niveau de tous les marchés de la capitale», a relevé un citoyen, affirmant que les autres fruits affichent des prix exorbitants qui sont hors de portée des citoyens. Pour ce qui est des légumes, la pomme de terre est proposée à 80 dinars, l'oignon à 50 dinars et la carotte à 60 dinars. Au moment où la courgette est proposée entre 150, la tomate varie entre 60 et 70 dinars. Le poivron vert à 120 et le piment fort à 150 dinars le kilo. S'agissant des haricots verts, ils ont atteint les 300 dinars, alors que les artichauts sont à 60 dinars et les petits pois entre 100 et 120 DA. Les citoyens rencontrés estiment que les produits alimentaires ont flambé, toutefois ils expliquent qu'ils n'ont pas le choix, et qu'ils ne peuvent pas se passer de certains produits nécessaires, tels que la pomme de terre. A ce propos disent-t-ils, «les prix sont trop élevés mais on n'a pas le choix. Pour les fruits, on peut tricher de temps en temps et compenser avec d'autres produits tels que les yaourts, mais les légumes, on doit les acheter», nous a confié une maman, la quarantaine. Concernant les viandes, le poulet est proposé entre 320 et 350 le kilo. Le prix des œufs oscille entre 11 à 13 dinars l'unité. Chose confirmée par les citoyens, tous les marchés existant à Alger affichent les mêmes prix avec de légères différences, de 10 jusqu'à 100 dinars selon le produit. Selon les vendeurs rencontrés, malgré la flambée de certains produits, notamment les fruits, les clients achètent toujours et n'ont jamais boycotté les produits. «Il est vrai que la banane a atteint un prix très élevé mais les citoyens l'achetaient quand même, notamment ceux qui sont malades et qui suivent des régimes alimentaires. Même chose pour la pomme. Certes, il m'est arrivé qu'un client affiche sont mécontentement par rapport aux prix affichés mais on achète la marchandise. Le client n'a pas le choix, parfois il est obligé de la prendre même si elle affiche un prix élevé, surtout quand il s'agit de produit de grande consommation tel que la pomme de terre», a témoigné un vendeur de fruits et de légumes. Il est à noter qu'afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi dernier le lancement par son département d'une stratégie basée sur le travail de terrain et la forte présence d'agents de contrôle commercial, en coordination avec les secteurs concernés par la régulation du marché, le contrôle des prix et la lutte contre les commerçants spéculateurs. C. C.