Une journée parlementaire sur la poste et les télécommunications -Constat, développement et perspectives- a été organisée hier à l'Assemblée populaire nationale (APN) et a vu la participation d'un grand nombre de personnalités du monde des télécommunications. Initiée par la commission du transport et des télécommunications de l'APN, cette rencontre a eu pour objectif de faire une évaluation sur ce secteur et faire face à la fracture numérique, et généraliser les TIC à toute l'Algérie. Le président de la commission de transport et des télécommunications de l'APN a fait savoir que cette dernière institution a un grand rôle à jouer dans la réduction de la fracture numérique. Selon lui, les opérateurs évoluant dans ce secteur présenteront les nouvelles technologies, notamment le RMS (réseau multiservice) dont Algérie Télécom est leader. «Nous souhaiterions que cette technologie fasse son entrée dans tous les foyers algériens», explique-t-il. Toujours selon l'intervenant, ce secteur a ouvert la voie à l'investissement privé et a permis la création de plus de 5 000 emplois par les trois opérateurs. Et d'appeler à l'ouverture davantage de ce secteur au privé mais avec des règles juridiques bien claires et bien définies. Des avant-projets de loi sur les télécommunications seront bientôt présentés par le ministère à charge de ce secteur stratégique et auront trait à l'organisation de ce marché et son ouverture. Pour sa part, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a rappelé que l'Algérie est en train de vivre une véritable révolution numérique et technologique. Nous avons réussi à réduire la fracture numérique dans notre pays, dira Boudjemaa Haïchour, ajoutant que le nombre des abonnés à la téléphonie mobile a atteint les 31 millions. Le ministre a aussi rappelé que les efforts se poursuivent pour concrétiser le programme spatial national, plus exactement le lancement du nouveau satellite algérien. Aussi, a-t-il annoncé à ce propos, un avis d'appel d'offres international sera lancé pour mettre au point cette opération au service du développement durable. Toujours selon Haïchour, nous sommes aussi en phase de préparation du satellite algérien des télécommunications qui aura à charge de couvrir le secteur audiovisuel. Ceci en plus de la Télévision nationale terrestre (TNT) qui permettra une autonomie dans ce domaine. Ajouter à cela le réseau multiservice qui n'est qu'à 40% de son utilisation. «L'Algérie peut se développer davantage dans ce domaine», a tenu à préciser le ministre. Ce sont là, explique encore Haïchour, «les aspects du développement du secteur des télécommunications qui est en pleine réforme suivant les lignes directrices du président de la République Abdelaziz Bouteflika». Et de conclure qu'il n'y aura guère de développement de l'Algérie sans la mise en place d'une véritable plate-forme technologique et numérique. Il faut savoir que la journée d'étude parlementaire sur les TIC a été suivie en direct en vidéoconférence à partir des universités de Constantine, de Tlemcen, et de l'USTHB. Des conférences ont été présentées par le directeur de Wataniya Télécom Algérie (WTA) M. Joseph Ged, du représentant de Djezzy, du P-DG de Mobilis M. Lounis Belharrat, et d'autres responsables encore du secteur des télécommunications. B. A.