La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, à son 9e jour hier, s'est poursuivie au même rythme monotone qui l'a caractérisée les jours d'avant, ne suscitant absolument aucun intérêt chez un grand nombre de citoyens. La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, à son 9e jour hier, s'est poursuivie au même rythme monotone qui l'a caractérisée les jours d'avant, ne suscitant absolument aucun intérêt chez un grand nombre de citoyens. Ces derniers affirment clairement leur lassitude des promesses nombreuses faites par les candidats, notamment ceux qui ont occupé (ou occupent encore) des postes de responsabilité, siègent ou ont siégé à l'APN, durant les mandats passés, sans rien apporter au peuple si ce n'est les augmentations des taxes et autres restrictions budgétaires. Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du RND, s'engage à ce que le logement social, pour ne citer que cet exemple, soit un droit absolu pour tous les citoyens qui ont un salaire inférieur non à 20 000 ou 30 000 DA mais à 60 000 DA ! C'est à croire que le salaire moyen de l'algérien est de loin supérieur à 60 000 DA! Promesses farfelues, commentent des hommes et des femmes, simplement surpris par «le niveau faible» des discours de la majorité des candidats, y compris et surtout certains parmi les plus habitués à cet exercice. Une régression qui pourrait être justifiée par l'âge, entre autres, disent-ils sur un ton ironique, évoquant ce qu'ils appellent «le cas Ould Abbès qui nous assomment avec ses histoires de condamné à mort mais aussi de lutte contre la corruption, alors que son fils et des militants FLN sont impliqués directement dans les scandales révélés, sans compter ceux qui sont cachés». Les chefs de partis en lice pour les élections poursuivent leur périple à travers le pays, dans l'espoir de convaincre un maximum de citoyens à se rendre dans les bureaux de vote le 4 mai prochain. Au RND, le volet économique revient en permanence dans les interventions d'Ouyahia. Hier, à Hassi R'mel (Laghouat), le patron du RND a affirmé que le parti s'engage à «améliorer le climat de l'investissement» à travers «la décentralisation de la décision et la lutte contre la corruption». Par ailleurs, il a évoqué «la nécessité d'élargir les prérogatives des communes dans la gestion afin de consacrer le principe de décentralisation». Lors de cette sortie à Laghouat, Ouyahia a relancé son appel à un soutien franc pour l'Armée nationale et les autres corps de sécurité. Djamel Ould Abbès, le SG du FLN, s'appuyant toujours sur le programme du président Bouteflika qui est «le président du FLN et le Président de tous les Algériens», lors d'un meeting qu'il a animé à Constantine, a encore insisté sur la nécessité d'aller voter en masse le 4 mai prochain et cela «pour la préservation de la sécurité et de la stabilité aussi bien politique qu'économique du pays». Dans la même wilaya de Constantine, le président du MSP, Abderrezak Makri, en sa qualité de représentant de l'alliance islamiste MSP-FC, a plaidé pour «l'établissement d'un gouvernement de consensus où toutes les énergies et les ressources sont valorisées loin de la corruption et du laisser-aller». Makri a évoqué le volet éducation et a affirmé la «nécessité d'accorder la priorité à l'école pour faire émerger une génération en mesure de conduire le pays vers la prospérité et le développement». A Bouira, le SG du MPA, Amara Benyounès, a affirmé qu'une forte participation au scrutin législatif «signifiera la réussite du rendez-vous électoral, un succès qui donnera davantage de légitimité et de crédibilité aux institutions élues et au gouvernement», ajoutant que «ceux-ci sont appelés à opérer de profondes réformes pour redresser l'économie du pays». Le président du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), Mohamed Said, lors d'un meeting à El Oued, est revenu sur les carences de l'administration algérienne et qui sont à l'origine de la perte de confiance croissante en les institutions de l'Etat. Dès lors, il a appelé à «restaurer cette confiance et à ouvrir la porte de l'exigence de compte». D'autres partis et d'autres candidats étaient hier dans les différentes wilayas du pays, avec un objectif précis d'inciter les citoyens à un vote massif, et si c'est possible, en leur faveur bien sûr. Ces derniers jours, on voit certains partis recourir même à la location de véhicules et de motocycles où sont collés les portraits de leurs candidats ou des chefs de leurs partis pour mieux se faire connaître. Tous les moyens «sont bons» pour la «réussite» de cette campagne. De son côté, la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) estime globalement satisfaisante l'organisation de cette campagne par les différentes parties concernées, les partis politiques, les candidats et l'administration. L'instance de Derbal a été saisie sur l'affichage anarchique des listes des candidats et a interpellé les partis mis en cause. A part cela, rien de grave à signaler, entend-on dire. Parlant justement de l'affichage des listes des candidats, et suite au scandale des visages voilés de candidates, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, la Hiise indique avoir adressé des mises en demeure d'annulation des listes qui n'affichent pas les photos des candidates dans cette wilaya. «Les têtes de listes concernées ont été saisies. Les formations politiques concernées sont le Front des forces socialistes (FFS), l'union Ennahda-Adala-Bina, le Front national algérien (FNA), le Front algérien pour le développement, la liberté et la justice (Fadlj) et le Front du militantisme nationale(FMN)», a indiqué le représentant local de la Hiise. K. M.