Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Makri, a défendu, hier à Tizi Ouzou, l'idée de décentralisation de la gouvernance avec des prérogatives plus importantes aux responsables locaux, élus et administrateurs. «Nous défendrons à l'Assemblée nationale l'idée de décentralisation. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Makri, a défendu, hier à Tizi Ouzou, l'idée de décentralisation de la gouvernance avec des prérogatives plus importantes aux responsables locaux, élus et administrateurs. «Nous défendrons à l'Assemblée nationale l'idée de décentralisation. L'idée de régionalisation utile telle que défendue par feue Mahfoud Nahnah lors du deuxième congrès du parti», a affirmé Makri devant une assistance clairsemée lors d'un meeting électoral animé à la salle de spectacle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville des genêts. «Cette régionalisation se fera sur la base de la complémentarité et des spécificités de chaque région du pays. Elle se fera exclusivement pour l'intérêt de l'Algérie», a-t-il estimé, précisant que «de larges prérogatives devraient être accordées aux responsables locaux, qu'ils soient élus ou désignés, en sachant cependant que pour notre mouvement, la priorité devrait être donnée à l'élu qui est le choix du peuple». Dans le même sillage de la décentralisation, le patron du MSP plaidera pour la levée des entraves sur la société civile. «Nous devons donner une chance à la société civile et lever les chaines qui les entraves», indiquera Makri non sans y apporter une touche spéciale, faisant savoir que son parti veut «une société civile libre et qui sert la communauté, et non une société civile parasitaire». Sujet inévitable à Tizi Ouzou et dans toutes les wilayas relevant de la région de Kabylie, Tamazight a été abordée par le chef du parti islamiste qui prône un développement scientifique pour la langue amazighe pour enfin la faire parvenir à tous les Algériens. «Ceci est une chance pour l'Algérie et non une menace parce que la diversité linguistique, culturelle et même sociale est une chance pour l'Algérie et ne doit pas être considérée comme une menace», a affirmé le chef du MSP sous les applaudissements d'une assistance acquise, notamment les responsables locaux du parti dont le candidat tête de liste, le juriste Kamel Djaghlouli. Mais il précisera, comme beaucoup d'hommes politiques ayant combattu cette langue auparavant, que son développement devrait «se faire loin des luttes idéologiques». «Notre mouvement est le lieu idéal pour l'investissement de la diversité de l'Algérie et non sa destruction», a-t-il conclu. M. B.