Le président du MSP, Bouguerra Soltani, est venu, ce jeudi, à Tizi Ouzou avec le concept de la démocratie locale tout en plaidant pour la rupture avec la légitimité historique. Il a laissé entendre, lors du rassemblement qu'il a organisé à la maison de la culture Mouloud Mammeri que son parti prône désormais cette nouvelle option dans la gestion des collectivités basée sur l'autonomie et le renforcement des prérogatives des élus locaux. « Après l'échec de la gestion centralisée, le recours à l'autonomie, qui prend en compte la spécificité régionale, s'impose comme l'unique alternative », dira-t-il avant d'ajouter qu'« à l'ombre de cette option, il sera procédé à la création d'assemblées régionales qui sauront défendre des projets de développement correspondant à la réalité de chaque région ». Outre le rôle des assemblées, le chef du MSP plaide aussi pour le remplacement des administrateurs des communes par les élus. Par ailleurs, le Mouvement pour la société de la paix (MSP) présente sept listes de candidature (APC et APW) dans la wilaya de Béjaïa. Ce parti s'en contente bien. « Fiha baraka... Deux APC nous suffisent, trois ce serait excellent et quatre ce serait trop », a déclaré Aboudjerra Soltani, président du MSP. Il était venu hier à Béjaïa accompagné de Amar Ghoul, présenté en tant que ministre des Travaux publics. « Dans certaines régions, on ne nous a pas donné la chance de nous faire connaître », estime M. Soltani qui en veut aux « monopolisateurs » de la région. L'allusion est on ne peut plus claire aux partis politiques ancrés dans la région, FFS et RCD en l'occurrence. « Si nous ne passons pas cette fois-ci, ce sera pour une autre fois. Nous ne sommes pas pressés », dit-il. La seule convergence qu'il trouve avec « les autres » est décelée, après avoir été informé par les militants du parti, dans leur constat fait autour des bulletins de vote qui « ne portent ni photos ni sigles des partis ». Ghoul devait stigmatiser, au passage, « certains mouvements », en laissant croire à une allusion au mouvement des archs. « Nous sommes fiers de notre diversité culturelle, mais nous n'acceptons pas qu'elle serve de moyen pour déstabiliser le pays », a-t-il déclaré. K. M., M. Naili