Le Théâtre national algérien a fait salle comble mercredi soir dernier. Un public algérois plein d'enthousiasme est venu entamer son week-end en musique en programmant sa soirée pour le concert de l'Orchestre symphonique national (ONS) qui devait donner un récital sous la baguette du maestro italien Guido Guida avec la participation de la chorale polyphonique de l'ONS. Au programme de la soirée : Vivaldi, Mozart, Verdi, mais aussi une composition de Salim Dada et une petite touche algérienne avec l'interprétation de Mahboubati, Ya lwerqa. Le concert prévu à 19h débutera avec une demi-heure de retard. La salle s'obscurcit pour qu'enfin les musiciens fassent leur entrée sur scène. Ils se mettent en place et accordent leurs instruments, le maestro rejoint alors le devant de la scène. Le concert s'ouvre avec du Vivaldi, un concerto en sol mineur pour deux violoncelles et orchestre à cordes. Les deux solistes, l'Italien Dario Destefano et l'Algérien Salah Boudjahcha ont ainsi ouvert le bal. Puis, c'est au tour d'un autre musicien italien de jouer en solo : Ettore Bongiovanni. Il interprétera avec verve, son cor en main, d'un souffle hardi, le concerto en ré majeur de Mozart. Un second moment de plaisir pour le public même si «la platitude» de l'interprétation n'échappe pas à quelques mélomanes dans le public. Pour finir la première partie du récital, l'orchestre joue un morceau du jeune compositeur algérien Salim Dada, Lounga Dil. La chorale polyphonique de l'ONS prendra le relais. Les quatre pupitres, soprano, alto, ténor et basse s'installent derrière l'orchestre pour que puisse débuter la seconde partie du récital. D'abord du Verdi avec l'ouverture de l'opéra Luisa Miller. Ensuite, la touche algérienne qui a suscité l'entrain chez l'auditoire : Mahboubati, Ya lwerqa, arrangée par le chef de chœur Rabah Kadem pour la chorale polyphonique accompagnée de l'orchestre, sous les gestes assidus et rythmés de Guido Guida. Après la touche algérienne, retour à la musique classique avec Vedi le Fosche de l'opéra le Trouvère de Verdi. Et pour finir, l'orchestre et la chorale interprèteront Carmina Burana de Carl Orff avec des paroles en arabe, toujours sous la direction de Guido Guida. Retour sur le parcours du maestro. Il a été directeur principal de l'orchestre de l'Opéra national du Mexique de 1997 à 1999 où il a dernièrement dirigé la production complète de la tétralogie de Wagner. Il a dirigé la Traviata de G. Verdi au théâtre Colon de Buenos Aires où June Anderson chantait dans le rôle principal. Il a débuté au théâtre de l'Opéra de Houston en novembre 2004. Il a dirigé des orchestres prestigieux en Italie, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon, au Mexique, en Argentine, en France et en Corée du Sud, selon sa biographie officielle. Il a effectué des enregistrements pour quelques maisons discographiques italiennes et étrangères. De 1982 à 1994, il a été l'assistant du Me Joseph Sinopoli, en développant aussi le rôle de «studienleiter» auprès du Festpielhaus de Bayreuth. Il est actuellement professeur au conservatoire G. Verdi de Turin. Il a récemment été nommé directeur artistique de l'académie chorale Stefano Tempia. F. B.