La symbiose avec le public a été fortement remarquée lors de la coupure du courant durant le concert, où l'ambiance est montée d'un cran, lorsque le groupe a continué de jouer en acoustique sous l'éclairage des téléphones des spectateurs La célébration de la journée internationale du Jazz, à Alger, s'est poursuivie samedi passé à la sale Ibn Zeydoun, avec le concert exceptionnel, du saxophoniste autrichien Sigi Finkel et son orchestre. Sur l'initiative de l'association culturelle Museika. Le concert dédié à la musique afro jazz a séduit les mélomanes présents dans la salle qui affichait archicomble. C'est dans une ambiance conviviale et chaleureuse que le public algérien a découvert la beauté de l'harmonie de l'orchestre de cuivres et des instruments traditionnels africains sur des partitions jazzy. Accompagné du pétillant musicien burkinabé Mamadou Diabaté, maitrisant aussi le balafon, le jambé et la tama, Sigi Finkel et ses musiciens ont envouté les présents avec la puissance du saxophone, tout en faisant la part belle aux trombones, la batterie et a la guitare dans une valse de tonalités et de percussions dont seule la musique Jazz a le secret de l'harmonie. Le public algérien a également découvert le guitariste et chanteur malgache Adjar qui a apporté sa touche personnelle avec la découverte du son africain, celui du kamélé n'goni. L'esprit du jazz digne des plus mythiques concerts des célèbres Big band était également présent avec l'enthousiasme communicatif de musiciens présents sur scène, notamment à travers les improvisations des solistes et les duos chaleureusement ovationnés par le public. La symbiose avec le public présent à la salle Ibn Zeydoun conquis par l'autrichien Sigi Finkel et ses musiciens a été fortement remarquée lors de la coupure du courant durant le concert, où l'ambiance est montée d'un cran lorsque le groupe a continué de jouer en acoustique sous l'éclairage des téléphones des spectateurs créant une ambiance surréaliste où rien ne pouvait altérer la communion entre la scène et le public. Au Final, c'est sous un tonnerre d'applaudissements que le concert se clôture saluant la prestation de qualité de l'autrichien Sigi Finkel présent pour la première fois en Algérie. Dans la matinée de samedi passé, le saxophoniste et compositeur avait animé un master class académique pour les étudiants de l'Institut supérieur de musique d'Alger (Insm) qui aspirent à créer un orchestre de jazz. L'association Museika avais organisé un premier concert, vendredi passé à la salle El-Mouggar, avec à l'affiche plusieurs artistes de la scène algérienne, intitulé Musaika Urban Jazz 100% DZ avec les talentueux Fayçal Maalem, El Hachemi Lounici, Nacer Menia, Arezki Bouzid, Kawthar Meziti et le groupe Ifrikya Spirit. Musaika. Lors de concert l'association a également rendu hommage au guitariste Farid Ladjadj et au batteur Nacer Menia. Cette participation de l'association Musaika à la Journée internationale du Jazz s'inscrit dans un projet intitulé «Musaika Urban Jazz» qui a été référencé par l'Unesco et a reçu directement les félicitations et encouragements de John Carter, président du Thelonious Monk Institute of Jazz, organisateur de cet événement mondial. Cet institut est en effet une des organisations les plus importantes de promotion du genre dans le monde. Le projet «Musaika Urban Jazz» présente l'intérêt de s'inscrire dans la durée. Ses promoteurs, et notamment Fella Khelif qui le coordonne, envisagent toute une action de promotion du genre en Algérie, de formation, d'échanges. Chaque année, depuis 2012, le monde célèbre, le 30 avril, le jazz, comme «un vecteur de liberté d'expression et un symbole d'unité et de paix». Initiée par le pianiste et compositeur américain Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco pour le dialogue interculturel et président du Thelonious Monk Institute of Jazz (partenaire de l'Unesco dans l'organisation de la Journée). La Directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a déclaré à propos des célébration de cette année sur le site officiel de l'événement que «l'Unesco est fière d'être une nouvelle fois associée au Thelonious Monk Institute of Jazz ainsi qu'à l'institut cubain de la musique pour porter haut les couleurs du jazz, de la liberté, de la créativité, de la diversité et de l'unité. L'accent mis sur Cuba cette année témoigne du pouvoir qu'a le jazz de créer des passerelles et de réunir les femmes et les hommes autour de valeurs et d'aspirations communes». S. B.