La ministre de l'éducation La ministre entend mettre en place un système opérationnel qui tient compte de la nécessité de revoir la méthodologie de l'évaluation. La ministre de l'éducation nationale Nouria Benghebrit a donné le «la», hier, à la Conférence nationale en rapport avec la consultation nationale sur l'évaluation pédagogique. C'est pour la première fois que cette consultation prend une ampleur qu'elle n'a jamais connue auparavant, de par l'adhésion massive des enseignants enregistrée et qui a avoisiné presque 95% de façon volontaire et non obligatoire comme cela se faisait avant. Nouria Benghebrit a axé toute cette opération de consultation sur l'évaluation pédagogique et la mise en place «d'un système des examens qui s'articule sur l'équité et le mérite», a-t-elle affirmé. Dans ce sens, la ministre de l'Education nationale a souligné que «nous sommes arrivés à la fin d'un processus d'amélioration pédagogique, qui a commencé par une mise en conformité et une actualisation des programmes d'enseignement, suivies par la conception et l'édition de nouveaux manuels scolaires», a-t-elle mentionné. Pour rappel, la ministère de l'Education nationale a lancé entre février et mars 2017, une grande opération de consultation nationale sur le système d'évaluation pédagogique appliqué dans l'enseignement obligatoire (cycle primaire et moyen), avec l'implication de tous les acteurs et les spécialistes des sciences de l'éducation, et les partenaires, et à la base avec les enseignants, les inspecteurs, les chefs d'établissements et les conseillers d'orientation. Pour ainsi dire, c'est une sorte de sondage comprenant une série de questions. L'objectif de ce sondage soumis par le biais de la plate-forme numérique du ministère est centré sur les pratiques d'évaluation des enseignants. Nouria Benghebrit a expliqué que la démarche qui a été choisie pour mettre en oeuvre ce système est fondé sur «deux dimensions, l'une quantitative, l'autre qualitative», justifiant cela par «le changement des pratiques qui ne se décrète pas, mais s'opère avec les professionnels du terrain, nous avons sollicité la contribution des premiers concernés par l'acte pédagogique, à savoir les enseignants qui ont montré un réel engouement en répondant à plus de 95% au questionnaire sur le système d'évaluation pédagogique», a précisé la ministre de l'Education nationale. C'est toute une politique que Benghebrit vient de mettre sur les rails pour réformer un secteur qui a constitué un champ d'expérience pour ses prédécesseurs jusqu'à faire de l'école un espace où les règlements de comptes politiques se font exécuter sur l'autel de la mission dévolue à cette école censée former les citoyens de demain. Cette consultation est considérée comme une deuxième phase pour mettre en place un système opérationnel qui tient compte de la nécessité de revoir la méthodologie de l'évaluation dans le fond même de l'acte pédagogique. D'ailleurs, dans ce volet, la ministre de l'éducation nationale a mis l'accent sur cette deuxième phase en la qualifiant ainsi: «L'engouement et l'engagement dans le débat sur un sujet décisif, indiquent que c'était un débat attendu. Cet engouement est extrêmement révélateur d'abord, d'un besoin, celui de donner un point de vue, de dire leur expérience et aussi, d'exprimer une insatisfaction partagée avec les parents, sur le système d'évaluation pédagogique», a martelé la ministre de l'Education nationale Mme Nouria Benghebrit. La consultation nationale sur l'évaluation pédagogique est venue pour montrer les lacunes, voire les limites de l'encadrement pédagogique caractérisé par une approche archaïque de la dispense et du didactisme. De ce point de vue, la ministre Benghebrit mise sur la formation comme seul critère qui puisse permettre à l'école et aux élèves de trouver la voie du salut et de la réussite. La ministre de l'Education nationale indique dans ce sens que «l'enjeu auquel nous sommes confrontés aujourd'hui est celui de la formation. La formation tout au long de la vie, au cours de l'emploi. La formation qui est le moyen par excellence, permettant à chaque enseignant, à chaque encadreur de trouver les ressources pédagogiques nécessaires sur lesquelles il peut s'appuyer pour améliorer ses compétences», a-t-elle affirmé. Nouria Benghebrit a fait allusion dans le sillage de la rencontre qui se voulait comme un moment de prospection quant à l'avenir de la pédagogie et de la qualité de l'école de l'avenir proche, a mis tous les efforts consentis pour réformer et améliorer le didactisme et la pédagogie de l'école algérienne à tous les cadres du secteur et l'ensemble des partenaires que ce soient techniques ou sociaux. Elle indique que «ces efforts consentis par le corps d'encadrement dans la gestion équitable, éclairée et pertinente de l'équipe exerçant au sein de l'établissement scolaire qui est avant tout, une communauté humaine», en ajoutant que «ce climat apaisé, de confiance, nous le devons, également, aux partenaires sociaux qui ont mis cette année au coeur de leur démarche, la préservation de l'intérêt supérieur de l'élève, tout en prenant en charge la défense des préoccupations socioprofessionnelles», a-t-elle conclu.