La campagne électorale pour les élections législatives de jeudi prochain a pris fin dimanche dernier. Soit vingt-et-un jours accordés aux partis et candidats pour convaincre une population peu enthousiaste. La campagne électorale pour les élections législatives de jeudi prochain a pris fin dimanche dernier. Soit vingt-et-un jours accordés aux partis et candidats pour convaincre une population peu enthousiaste. Le désintérêt des citoyens à ces élections frappées, qui n'est d'ailleurs un secret pour personne ni une particularité algérienne, est sans doute l'élément qui a incité les candidats à se focaliser sur le travail de proximité. Loin des traditionnels procédés de meetings, les partis étaient tous concentrées sur des rencontres citoyennes dans les rues, les quartiers et les villes pour expliquer leurs programmes à la population avec comme cible les électeurs. Ce travail de porte-à-porte est aussi une manière de dépasser les procédés classiques de campagne de sensibilisation et éviter le spectre des salles clairsemées. Mais pas seulement. Les candidats à un mandat de députation à l'Assemblée populaire nationale (APN) parlementaire, savent que cette institution est discréditée. Ils ne peuvent changer l'image d'une «chambre d'enregistrement» et de «députés qui ne travaillent que pour leurs intérêts étroits» par de simple discours et promesses qui convaincront les citoyens à aller voter. Aussi, ont-ils privilégié la confrontation avec ces derniers et des discussions, idée contre idée, argument contre argument. Donc, hormis les grands responsables nationaux et centraux dans les chefs-lieux de wilayas, il est constaté que le travail de proximité dans les villes l'a emporté durant cette campagne électorale. Des chefs de parti et des ministres candidats ont sillonnés des quartiers populaires pour convaincre le citoyen et de fait tenter d'arracher sa voix le jour du scrutin. A Alger, en dépit de l'hostilité citoyenne, la capitale était tout au long de la campagne animée au rythme de la politique et de la sensibilisation. «Pas une mince affaire», reconnaît les candidats de l'algérois. Une dure épreuve, notamment pour les partis qui gravitent autour du pouvoir. Et de nombreuses anecdotes illustrent la difficulté du travail sur un terrain rude auquel les candidats étaient confrontés tout au long de la bataille électorale. Mais les partis semblent convaincus qu'une victoire n'est totale que lorsqu'elle bénéficie du quitus populaire. Ils ne se découragent pas. Ils comprennent le désarroi qui s'est emparé de la population et essayent de proposer mieux. Ces campagnes de proximités ont été largement encouragées, pourvu que ça se poursuive dans le sens de la réhabilitation politique après le scrutin, et relatées à grande échelle sur les réseaux sociaux et les médias nationaux. A. B.