Les nouvelles cités pullulent à travers le pays. Le méga projet de réalisation de million de logements tout type confondu pour satisfaire une demande pressante se poursuit. Les nouvelles cités pullulent à travers le pays. Le méga projet de réalisation de million de logements tout type confondu pour satisfaire une demande pressante se poursuit. Des imperfections aussi. Elles affectent des buildings, les entreprises en charge des travaux auront été payées rubis sur l'ongle outre des facilitations qui leur ont été accordées par les pouvoirs publics afin de respecter les échéanciers. Au-delà de la joie de voir la population hébergée après des années d'attente et de suspense, les mesures d'accompagnement demeurent en deçà des normes urbanistiques. L'on garde en mémoire les premières livraisons de logements à la nouvelle ville Ali Mendjeli où des défauts minaient les bâtiments (absence d'étanchéité, dégradation des planchers…). Ce n'est qu'un fragment de la détérioration de la cité nouvelle, dont le tableau lugubre se greffe à celui des anciennes constructions (Ciloc à Constantine et quelques agglomérations au Khroub, Boussof…) cherchant désespérément une seconde vie en matière de salubrité. Le réveil tardif des collectivités sous l'impulsion de la sphère centrale aura donné un autre concept au volet de réalisation. Point de projets d'habitats livrés sans avoir parachevé les infrastructures de bases qui l'accompagnent (école, polyclinique, aires de jeu…). Une directive qui allait faciliter le quotidien des bénéficiaires en particulier pour ceux issus des opérations de relogements (résorption de l'habitat précaire). Assurer un cadre décent aux locataires. De pair une autre initiative baptisée «ville propre et environnement sain» aura été introduite pour assainir toutes les cités (nouvelles et anciennes). L'engagement y était avec une mobilisation accrue. Au lendemain, le constat illustrait une grande incivilité de la part des citoyens. Chasser le naturel, il revient au galop. Détritus jonchés sur le sol, des sacs de poubelles jetées par les balcons… Et un essai devant verbaliser les contrevenants quant à la propreté de leur environnement n'a pas donné l'effet escompté. Le civisme bat de l'aile malgré les multiples appels de sensibilisation et le travail de proximité mené par les associations de quartiers en collaboration avec les agents de la commune. «Il est inconcevable qu'en 2017 des individus portent atteinte à leur environnement immédiat. C'est lamentable», déplorent quelques citoyens écœurés par l'incivisme en particulier dans quelques cités populeuses à l'image de la nouvelle ville. Pas tout le monde qui adhère à la conception d'un environnement clean aux alentours d'une bâtisse flambeau neuf. Au terme de quelques mois, les mains indélicates entament le sale boulot : cages d'escaliers exploitées, façades dégarnies, câblages entremêlés, sachets noirs au seuil des blocs… Faudra-t-il revenir au concept de conciergerie pour pouvoir conserver les immeubles des dégradations ? La majorité pour ne pas dire toutes les habitations en sont démunies faute d'un petit espace adéquat aux agents de garde. De plus, la discorde sévit souvent entre voisins pour une banale affaire de rémunération d'une femme de ménage. S'agissant de l'entretien externe des aires aucune régie n'est manifeste pour préserver les acquis contre toute forme de détérioration. Les comités de quartiers demeurent les seuls garants pour protéger leurs résidences de l'anarchie. Certitude. Il est des tâches qui relèvent de l'implication du voisinage et non des collectivités. A commencer par respecter les horaires de collecte des ordures et l'implantation de quelques verts dans des lopins vierges. Sans omettre l'entretien des structures (aires de jeu par exemple) à travers une mobilisation citoyenne. Sans quoi il ne ferait jamais bon vivre dans nos cités quand bien même les pouvoirs publics multiplieraient des efforts pour inonder les localités en installations de base. Le civisme demeurerait la seule alternative en attendant d'éventuelles alertes. N. H.