Djahid Younsi n'attend pas l'avis du Conseil constitutionnel pour se lancer dans la course à l'élection présidentielle. Le candidat à la candidature a déjà installé, jeudi dernier, son staff de campagne qu'il a confié à l'un de ses lieutenants, en l'occurrence Djamel Abdesselam. L'occasion est saisie par le chef islamiste pour donner son avis et sur la situation politique du pays et sur l'élection présidentielle qui approche. En même temps d'ailleurs qu'il fait connaître les grands axes de son programme électoral. «L'avenir du pays repose sur le degré de mise à contribution directe des jeunes dans la gestion des affaires du pays», a-t-il d'abord soutenu, sans préciser de quoi il s'agit au juste. Le changement escompté, dit encore Djahid Younsi, cité par l'APS, «doit être confié aux jeunes», assurant que «le désarroi induit par les politiques adoptées depuis l'indépendance a miné la volonté des jeunes et poussé certains d'entre eux à penser à l'immigration clandestine». En insistant sur les jeunes, le secrétaire général du mouvement El Islah- qu'il dispute toujours avec Abdallah Djaballah, le fondateur du parti -pense que cette frange «jouit d'une maturité politique l'habilitant à gérer les affaires du pays sans tutelle aucune». Revenant sur les problèmes socioéconomiques, notamment le chômage, M. Younsi a fait remarquer que le chômage «est synonyme de marginalisation et la priorité doit être donnée à la création d'emplois», soulignant la nécessité pour tout un chacun de s'acquitter de son devoir «afin de mettre un terme à la souffrance des jeunes», selon les propos recueillis par l'APS. Estimant que le chômage découle de l'échec d'une mobilisation effective des ressources financières du pays au profit des jeunes qui constituent «une force vive vitale pour l'édification d'une Algérie prospère», le SG d'El-Islah a souligné que «la frustration de cette catégorie sociale signifie la violation du serment fait aux martyrs». Dans ce contexte, le candidat à la candidature à l'élection présidentielle a fait savoir que le mouvement auquel il appartient et qui a ouvert ses portes aux jeunes «poursuivra la lutte pour la préservation des richesses naturelles et financières du pays qu'il protégera contre toute forme de corruption ou d'usage à des fins personnelles». Après avoir déroulé les axes de son programme, le seul candidat à tendance islamiste a demandé aux Algériens d'aller voter «massivement» comme préconisé par tous les candidats à la candidature. A. B.