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La prolongation de l'accord sur la production suscite un très large consensus, selon M. Boutarfa Les cours de l'or noir reprenaient, hier leur hausse, atteignant leur plus haut depuis un mois
«L'accord Opep-non Opep sur la réduction de la production de pétrole a déjà acquis un très large consensus. Mieux encore, d'autres pays dont certains du continent africain se sont engagés à soutenir, eux aussi, cet accord. A Vienne, nous allons discuter de la manière d'affiner davantage ces prises de position communes». C'est ce qu'a souligné jeudi dernier à Moscou, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, à la presse à l'issue de sa rencontre avec son homologue russe, Alexander Novak, au cours de laquelle ils se sont exprimés en faveur d'une prolongation de l'accord sur une réduction de la production pour une durée de 9 mois supplémentaires. «L'adhésion à l'accord de réduction de la production est totale avec 100% au niveau des pays de l'Opep, alors que le taux d'engagement chez les pays producteurs non-Opep est tout aussi important, environ 95%», a ajouté M. Boutarfa. Au cours de leurs entretiens, MM. Boutarfa et Novak ont relevé «la nécessité de mettre en place une commission d'experts qui sera chargée de suivre les développements du marché mondial afin de faciliter la prise de décisions idoines dans toutes les situations», selon M. Boutarfa. Toutefois, pour certains analystes, la production américaine de pétrole, notamment de schiste qui repart de plus belle, «menace les efforts de réduction de l'offre entrepris par l'Opep afin de faire remonter les prix». Depuis novembre, le baril, relancé par l'Opep, évolue dans une fourchette comprise en 45 et 55 dollars à New York, alors qu'il était tombé jusqu'à 26 dollars en février 2016. Cela joue particulièrement sur le pétrole de schiste, qui représente plus de la moitié des extractions américaines et tire toute la production. Depuis un coup de mou en 2016, la production américaine totale a déjà repris plus de 850 000 barils par jour (bj) pour atteindre 9,305 millions de bj à la mi-mai 2017. Le record de 9,604 mb/j en plein boom du pétrole de schiste, semble désormais à portée de main. L'autre fait qui marque actuellement le marché mondial du pétrole, est l'élection présidentielle iranienne. Le Président, modéré, en exercice, Hassan Rohani, brigue un second mandat pour poursuivre sa politique d'ouverture au monde. S'il l'emporte, «les investissements occidentaux devraient permettre une hausse de la production iranienne dans les prochaines années», ont estimé des analystes. «En revanche, si Ebrahim Raissi (candidat religieux conservateur proche du guide suprême Ali Khamenei, Ndlr) est élu, les choses seraient différentes, car il a exprimé son opposition à l'accord sur le nucléaire, ce en quoi il rejoint le président américain Donald Trump», se sont-ils inquiétés. Une rupture de l'accord sur le nucléaire conduirait probablement à de nouvelles sanctions internationales qui limiteraient les exportations de brut iranien et feraient grimper les prix, ont-ils ajouté. Signalons que les craintes autour de l'élection présidentielle iranienne et les promesses de l'Opep et de ses partenaires ont fait grimper, hier, les cours pétroliers. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 53,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), pour le contrat de juin gagnait 54 cents à 49,90 dollars. Les cours de l'or noir reprenaient leur hausse, hier, atteignant leur plus haut depuis un mois, à 53,30 dollars pour le Brent vers 09H25 GMT et à 50,07 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI). R. E./Agences