Les pays producteurs de pétrole ont estimé dimanche que l'accord de décembre était bien respecté et en bonne voie de parvenir à l'objectif fixé de réduction globale de 1,8 million de barils par jour, lors d'une réunion d'évaluation à Vienne. "Le respect (des accords) est excellent, c'est vraiment formidable", s'est félicité le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Falih, cité par l'agence Bloomberg. Il a souligné que les producteurs avaient déjà diminué leur mise sur le marché de 1,5 million de barils par jour, selon Bloomberg. Le ministre saoudien a dit espérer que tous les pays signataires atteindraient en février leur objectif d'une réduction globale de 1,8 million de barils/jour et prédit un retour à la normale d'ici le milieu de l'année du niveau des stocks de pétrole disponibles sur le marché. Son homologue russe, Alexandre Novak, s'est également montré optimiste, disant que Moscou était "en avance sur ce qui était prévu" et faisait "de son mieux pour maximiser sa participation", toujours selon Bloomberg. La Russie a d'ores et déjà réduit sa production de 100.000 barils par jour en moyenne, un objectif qu'elle n'avait pas prévu d'atteindre avant février, s'est félicité M. Novak. La Russie avait annoncé une réduction de 300.000 barils/jour d'ici avril ou mai. L'Arabie saoudite a dépassé son objectif avec une réduction de sa production de plus de 500.000 bj, a indiqué M. Falih. L'accord conclu le 10 décembre pour six mois et entré en vigueur le 1er janvier prévoit que 24 pays, y compris une dizaine de pays non-Opep, dont la Russie, doivent réduire leur production de 558.000 bj. Parallèlement, dans un accord en novembre, les pays de l'Opep ont prévu une baisse de production de 1,2 mbj. Cette réduction globale de 1,8 mbj a pour but de désengorger le marché du pétrole et faire remonter les prix. En décembre, la production de l'Opep a été de 33,1 mbj, tandis que la Russie a produit 11,2 millions mbj. L'Algérie et le Koweït ont également réduit leur production au-delà de leurs objectifs initiaux, selon Bloomberg. Cet accord est un changement de politique très net pour l'Arabie saoudite et les pays qui la suivent, qui préféraient jusqu'à présent maintenir des prix trop bas pour les producteurs américains, les décourageant ainsi de développer la production de pétrole de schiste. La réunion du comité de surveillance des accords de réduction, ce dimanche, était prévue par ces mêmes accords, pour vérifier que les pays engagés respectent leurs quotas de production. Dans un communiqué diffusé à l'issue de sa réunion, le comité de surveillance a exprimé "sa satisfaction concernant la forte implication" des pays signataires. "Nous avons commencé à mieux nous faire confiance les uns aux autres, ce qui est aussi important que le rééquilibrage du marché", a souligné M. Novak. "Il y a un an, peu croyaient au succès de cette initiative", a-t-il dit. "Le respect des accords est bon", a estimé vendredi un expert, James Williams de WTRG, qui a toutefois prévenu: "C'est la norme pour le premier mois de ce type d'accord, au bout de trois mois la triche deviendra alors visible". La réunion de dimanche était principalement destinée à mettre au point les moyens de surveillance.
Le pétrole grimpe en Asie après la réunion de l'Opep Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse hier en Asie, au lendemain d'une réunion à Vienne des pays producteurs qui ont estimé que l'accord de décembre était bien respecté. Vers 03h10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars -un nouveau contrat- prenait huit cents, à 53,30 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le prix du baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, gagnait également huit cents, à 55,57 dollars. "La demande est à la hausse en Asie, après une session solide vendredi aux Etats-Unis et les commentaires de l'Opep à Vienne qui dit que le respect des objectifs de réduction de la production est bon", a observé Jeffrey Halley, analyste chez OANDA. "Le respect (des accords) est excellent, c'est vraiment formidable", s'est ainsi félicité dimanche le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Falih, cité par l'agence Bloomberg. Il a souligné que les producteurs avaient déjà diminué leur mise sur le marché de 1,5 million de barils par jour, selon Bloomberg. Le ministre saoudien a dit espérer que tous les pays signataires atteindraient en février leur objectif d'une réduction globale de 1,8 million de barils/jour et prédit un retour à la normale d'ici le milieu de l'année du niveau des stocks de pétrole disponibles sur le marché. L'accord conclu le 10 décembre pour six mois et entré en vigueur le 1er janvier prévoit que 24 pays, y compris une dizaine de pays non-Opep, dont la Russie, doivent réduire leur production de 558.000 bj. Parallèlement, dans un accord en novembre, les pays de l'Opep ont prévu une baisse de production de 1,2 mbj. Cette réduction globale de 1,8 mbj a pour but de désengorger le marché du pétrole et faire remonter les prix. M. Halley a relevé que les prix étaient également soutenus par la baisse du dollar qui rend automatiquement le pétrole -libellé en billet vert- plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises. Vendredi, le WTI avait progressé de 1,05 dollar à 52,42 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord avait pris 1,33 dollar à 55,49 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).