Une prolongation de l'accord de réduction de la production mondiale de pétrole, conjuguée à la participation d'un ou deux petits producteurs supplémentaires, devrait suffire à réduire les stocks mondiaux de pétrole. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, cité par l'Agence de presse britannique Reuters. Khaled al-Falih s'exprimait en amont d'une rencontre prévue jeudi entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, au cours de laquelle devraient être renouvelés les quotas de production appliqués depuis janvier. «Nous avons un engagement total de la partie russe, y compris du président Poutine lui-même», a-t-il déclaré à des journalistes en marge du sommet entre le président américain Donald Trump et des dirigeants du monde arabo-musulman à Riyad. Il a précisé que son pays, premier exportateur de brut au monde, ainsi que l'Irak et les pays du Golfe membres de l'Opep, étaient favorables à cette extension. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et des pays producteurs extérieurs à l'Opep, dont la Russie, se sont entendus pour réduire depuis le 1er janvier leur production globale de 1,8 million de barils par jour. L'objectif de cet accord, qui expire fin juin, est de ramener les stocks mondiaux de pétrole à leur moyenne sur cinq ans. Selon le ministre saoudien du pétrole, «la poursuite (de cet effort) avec le même niveau de limitations, plus l'apport d'un ou deux petits producteurs (...) sera plus qu'approprié pour ramener l'équilibre à cinq ans au niveau où il doit se situer à l'issue du premier trimestre 2018». L'accord, entré en vigueur le 1er janvier, n'a pas suffi à contracter les stocks ni à redresser durablement les cours du pétrole en raison notamment de la hausse de production de pays ne participant pas à cet effort, en particulier les Etats-Unis. L'Arabie saoudite et la Russie, soit les deux premiers producteurs de pétrole dans le monde, sont convenus de la nécessité de prolonger cet accord de neuf mois, jusqu'en mars 2018, pour désengorger le marché. Les ministres du Pétrole de l'Opep et de pays extérieurs à l'Opep doivent se réunir jeudi pour discuter de l'avenir de cet accord. Parmi les pistes étudiées par le comité technique chargé de préparer cette réunion figure une prolongation et une amplification de la réduction de la production globale, via la participation de nouveaux producteurs à cet effort concerté. Le Turkménistan, l'Egypte et la Côte d'Ivoire devraient ainsi participer à la réunion de jeudi, ont dit des sources à Reuters. Le baril s'échange à près de 50 dollars, un prix divisé par deux depuis la mi-2014, en raison d'une offre excédentaire. R. E./Agences