Le rôle prépondérant de l'Algérie en tant qu'acteur actant dans la région du Sahel est réaffirmé par la France qui reconnait la portée de son action pour le retour de la paix et de la sécurité dans cette zone, particulièrement au Mali. «C'est sous l'égide de l'Algérie que l'accord pour la paix et la réconciliation a pu être signé en 2015 […], cette feuille de route est essentielle et doit permettre le retour d'une paix durable au Mali», a déclaré le porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, Romain Nadal, dans le point de presse électronique publié sur le site du ministère. Aussi, notera le porte-parole du Quai d'Orsay, la coopération de la France avec l'Algérie est-elle «capitale» pour la mise en œuvre de ce plan de paix, en particulier dans le cadre du comité de suivi présidé par l'Algérie et dont la France est un membre actif. «Comme cela a été indiqué par le président de la République et le ministre lors de leur visite à Gao, nous devons accentuer nos efforts communs pour y parvenir. Il nous faut également intensifier notre coopération pour lutter contre le terrorisme, notamment en soutien aux efforts du G5 Sahel. M. Jean-Yves le Drian s'est donné pour priorité, dans les semaines qui viennent, de travailler avec les Etats du G5 Sahel», a-t-il affirmé. L'action de l'Algérie est également saluée par Pékin. «La Chine apprécie hautement le rôle stabilisateur de l'Algérie dans la région, soutient ses efforts déployés inlassablement depuis plusieurs années pour ramener la paix en Libye et au Mali et souhaite la voir jouer un rôle accru dans les affaires régionales», a déclaré, hier, l'ambassadeur de la Chine en Algérie, Yang Guangyu, lors d'une conférence consacrée aux relations algéro-chinoises organisée à l'université Alger 3. L'ambassadeur a aussi émis le vœu de son pays de «partager» l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et sa volonté de l'aider dans ses démarches. Le diplomate ne manquera pas d'évoquer le chapitre économique et le partenariat bilatéral, faisant remarquer que la Chine est «incontestablement le premier partenaire économique de l'Algérie». «Malgré la conjoncture morose et difficile, nos échanges économiques et commerciaux ont pu atteindre 8 milliards de dollars l'année dernière», indiquera-t-il, assurant que les perspectives sont prometteuses, citant le projet du grand port centre, en cours de réalisation, que l'Algérie et la Chine ambitionnent d'en faire «un port hub destiné à approfondir les liens et l'intégration économiques de toute la région sahélo-saharienne». R. C./APS