«Nous ne devons plus rester à la merci du yoyo des cours du pétrole», a lancé Abdelmadjid Tebboune dans sa première sortie médiatique juste après son installation, jeudi dernier, au poste de Premier ministre. Le chef de l'exécutif va certainement élaborer une stratégie pour concrétiser la diversification de l'économie et la sortie la dépendance aux hydrocarbures. «Nous ne devons plus rester à la merci du yoyo des cours du pétrole», a lancé Abdelmadjid Tebboune dans sa première sortie médiatique juste après son installation, jeudi dernier, au poste de Premier ministre. Le chef de l'exécutif va certainement élaborer une stratégie pour concrétiser la diversification de l'économie et la sortie la dépendance aux hydrocarbures. Mais la mise en œuvre d'un tel chantier ne peut se faire sans une large implication de tous les acteurs concernés, c'est-à-dire l'administration, l'ensemble des opérateurs, publics et privés, ainsi que les partenaires sociaux. La nouvelle équipe gouvernementale, notamment pour les portefeuilles les plus concernés pour la mise en oeuvre effective de cette nouvelle stratégie, a du pain sur la planche tant il est urgent pour le pays de se libérer de sa trop grande dépendance des recettes d'hydrocarbures qui ne cessent de s'amenuiser aggravant ainsi le déficit de notre balance commerciale. Dans cette perspective, Abdelmadjid Tebboune va devoir s'atteler à l'encouragement de l'investissement en levant tous les freins bureaucratiques et administratifs qui le bloquent. Ces écueils ont été d'ailleurs mis en cause par le Forum des chefs d'entreprises (FCE), qui a récemment interpellé le ministère de l'Industrie et des Mines en l'informant de l'existence et la persistance sur le terrain d'un énorme décalage entre ce qui est décidé en termes de mesures pour faciliter l'accès au foncier industriel et leur application effective sur le terrain. Autre chantier : le développement et la protection de la production nationale. Le Premier ministre est là sur un terrain qu'il connait. Il y était encore la veille en tant que ministre du Commerce par intérim, et il s'y est distingué par sa fermeté quant à l'organisation de ce secteur. «Pour réduire la facture des importations et limiter l'érosion des réserves de change, nous avons décidé d'interdire temporairement les importations de bananes, de pommes, de viandes et d'autres produits, en les soumettant au régime des licences d'importation», avait-il annoncé au lendemain de sa prise de fonctions à la tête de ce ministère. «Je pense qu'il est anormal d'importer quand on a une surproduction de certains produits alimentaires et de surcroît de qualité», a-t-il argué. Toujours à propos des importations, rappelons que Tebboune avait lors de son passage à la tête du ministère du Commerce pas cessé d'accuser les importateurs d'inonder l'Algérie en marchandises douteuses. Pour revenir au chantier de la diversification économique où l'investissement a un rôle décisif, le nouveau gouvernement est appelé à libérer l'acte d'entreprendre et de moderniser le système administratif notamment financier et bancaire. En définitive, le défi du gouvernement d'aujourd'hui est de dynamiser l'investissement et la production, et ce en impliquant tous les acteurs, dont les collectivités locales qui devraient avoir la liberté d'agir dans ce sens. Rendre effective la diversification économique est un chantier collectif où le gouvernement devra jouer le rôle d'architecte et de conducteur de travaux à la fois, en accordant sa place à chaque intervenant. Z. A.