Une attaque terroriste dirigée contre la mosquée Al-Haram de La Mecque a été déjouée par les forces de sécurité saoudiennes, vendredi dernier, a annoncé le ministère de l'Intérieur saoudien. Un attentat qui aurait pu faire un carnage sans l'intervention des forces de l'ordre saoudiennes. Onze personnes, dont cinq policiers, ont été blessées dans l'effondrement d'un bâtiment de trois étages où se barricadait un kamikaze qui s'est fait finalement exploser. L'attentat devait viser la Grande Mosquée de La Mecque, Al-Haram, premier lieu saint de l'islam et lieux le plus visité notamment dans la période des derniers jours du Ramadhan. L'attentat déjoué a suscité la consternation et la condamnation. L'Iran a condamné l'attentat déjoué et s'est déclaré prêt à «coopérer» dans la lutte contre «les dealers de mort». Malgré leurs relations très tendues avec les Saoudiens, les Iraniens ont tenu à condamner cet acte qui aurait pu avoir un bilan dramatique. Téhéran a récemment été le théâtre d'une double attaque terroriste qui a visé le siège du Parlement et le mausolée de l'imam Khomeyn. Le grand imam d'Al-Azhar en Egypte et le gouvernement jordanien ont également condamné l'attentat déjoué à La Mecque. Le kamikaze faisait partie d'un groupe installé dans deux quartiers de La Mecque, et à Djeddah, la capitale économique du royaume, sur la mer Rouge, et dont cinq membres, y compris une femme, ont été arrêtés, selon les autorités saoudiennes. L'attentat déjoué était «imminent et visait la sécurité de la Grande Mosquée et celle des fidèles», a affirmé le ministère de l'Intérieur d'Arabie saoudite, selon qui le kamikaze chargé de mener l'attentat s'est fait exploser après avoir refusé de se rendre aux forces de sécurité, qui ont assiégé un bâtiment de trois étages, situé dans l'enceinte de la Grande Mosquée et où il s'était barricadé. Six résidents étrangers et cinq policiers ont été blessés dans cette tentative d'attentat, ont affirmé les autorités. Selon ces derniers le groupe avait visé «le lieu le plus sacré» des musulmans et exécutait «des plans dirigés depuis l'étranger dans le but de nuire à la sécurité et à la stabilité» du royaume saoudien. Les services de sécurité n'ont pas cité nommément les commanditaires de l'attentat déjoué ou les pays qui l'auraient inspiré. Mais le discours officiel vise clairement à charger des pays étrangers qui seraient les «ennemis» de l'Arabie saoudite. Cet attentat, déjoué au moment où les fidèles étaient massivement rassemblées à la Grande Mosquée pour le dernier vendredi du Ramadhan, est la deuxième du genre à viser un lieu religieux en Arabie saoudite. En juillet 2016, un attentat perpétré à Médine, deuxième lieu saint de l'islam, avait fait quatre morts parmi les gardiens de sécurité, près de la mosquée du prophète. M. B.