Sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, il a été décidé d'organiser une session exceptionnelle du baccalauréat pour les élèves ayant été exclus durant la session dernière en raison des retards, a annoncé vendredi en soirée le premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. «Je commence par la bonne nouvelle du président de la République qui a donné une instruction pour organiser une session spéciale du bac pour les élèves exclus de la dernière session du bac pour raison de retard», a-t-il déclaré à l'entame de son discours à l'hémicycle, sous un tonnerre d'applaudissement, lors du débat sur le plan d'action du gouvernement. Donnant plus de détails, le premier ministre a souligné : «Pour ce faire, toutes les prérogatives pour l'organisation matérielle de cette session, qui doit se dérouler dans les mêmes conditions de rigueur ayant prévalu lors de la session du mois de juin, ont été octroyées à la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit.» Le Premier ministre précisera qu'il n'y aura pas de session spéciale pour tout le Bac et que seuls les retardataires sont concernés. «Cette session spéciale du baccalauréat est accordée aux candidats ayant rejoint en retard leurs centres d'examen seulement. Donc, il ne s'agit pas d'une nouvelle session de l'examen», a-t-il affirmé, rassurant les autres candidats. «Plus d'un millier d'élèves sont concernés par cette mesure exceptionnelle», soutiendra-t-il. Le baccalauréat session juin 2017 a été marqué par l'exclusion d'un peu plus de 1 800 candidats pour cause de retard. Mme Benghabrit avait, au lendemain de l'examen final, exclu toute «session spéciale» ou autre mesure de clémence à l'égard des retardataires. Mais le président de la République a entendu les doléances des parents d'élèves, a indiqué M. Tebboune, et il a demandé au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires. A travers cette décision, le gouvernement donne une seconde chance aux retardataires. S'agissant des dates des épreuves, le Premier ministre a souligné en marge de son intervention que le ministère de l'Education est chargé par l'organisation de cette session spéciale. A cet effet, la tutelle concernée doit assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat et réunir tous les moyens et les conditions pour la sécurité des examens et des élèves. Il est à noter que les épreuves du baccalauréat pour la session juin 2017 ont pris fin le 15 du mois en cours à travers le territoire national. Cette dernière a été marquée par plusieurs cas d'absences et de retards. Les retardataires ont été exclus des épreuves car les instructions du ministère de l'Education obligeaient les chefs de centres d'interdire l'accès aux centres d'examens après 9h. Cette décision prise rentre dans le cadre des mesures rigoureuses du ministère en vue de garantir la crédibilité de cet examen qui ouvre la voie aux études universitaires. C. C.