Les cours du pétrole ont enregistré une progression, hier, dans un marché plutôt optimiste avec la publication des chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine, alors que plusieurs analystes demeurent sceptiques quant à l'éventualité d'un rebond durable. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 41 cents à 50,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en septembre, qui avait déjà pris une cinquantaine de cents la veille, a grimpé de 44 cents à 46,18 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Comme tous les mercredis, le marché attend les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves et de la production de pétrole la semaine précédente, dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur la surabondance mondiale. Ainsi, les stocks de pétrole brut ont marqué une baisse plus importante que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que les réserves d'essence ont enregistré une hausse inattendue, selon des chiffres publiés hier par le département américain de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 31 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,4 millions de barils, à 455,3 millions, alors que les experts ne s'attendaient qu'à un déclin de 1,63 million. Ce repli est aussi plus important que le recul de 2,4 millions de barils qu'avait annoncé la veille la Fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations. En revanche, les réserves d'essence ont augmenté de 800 000 barils, alors que les analystes de Bloomberg avaient prévu un léger déclin de 200 000 barils et l'API une baisse plus nette d'un million. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, progressé de 700 000 barils, soit moins que l'avancée de 1,75 million de barils prévue par les analystes de Bloomberg et la hausse de 1,7 million annoncée par l'API. En plus des réserves, les investisseurs devraient faire attention à l'évolution de la production américaine, pour laquelle le DoE avait annoncé une baisse d'environ 150 000 barils par jour (b/j) la semaine précédente. R. N./APS