Dans le cadre de ses activités parlementaires, le président du Conseil de la nation (Sénat), Abdelkader Bensalah, a rencontré, jeudi dernier, le vice-président de la commission des Affaires européennes au Sénat français, Simon Sutor. La discussion entre les deux parlementaires a porté sur «la nécessité d'appuyer la dynamique des relations algéro-françaises et de les hisser aux plus hauts niveaux», a indiqué un communiqué du Sénat jeudi dernier. Les deux parties, ajoute le même communiqué, ont passé en revue les relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), notamment à la lumière de la révision par cette dernière de sa politique de voisinage, et la nécessité d'évaluer les échanges bilatéraux particulièrement en ce qui concerne l'accord d'association. Concernant l'union pour la méditerranée (UPM), il a été convenu de rendre cette instance plus efficace. «Cette instance n'a réalisé que deux projets sur un total de 46 inscrits», a indiqué M. Bensalah, saluant à cette occasion «le dialogue 5+5, considéré comme le plus efficace». Il a, d'ailleurs, appelé à son élargissement, au plan parlementaire, notamment. S'agissant de la coopération entre les parlementaires algériens et français, les deux parties ont réitéré leur souci d'élargir la coopération dans le cadre des conventions signées entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Depuis la fin des années 90, c'est-à-dire la fin de l'épisode terroriste que le pays a vécu et subi durant toute une décennie, l'Algérie a repris, après avoir été isolée du reste du monde, ses relations diplomatiques et la coopération bilatérale. Parmi ces pays dont les relations sont historiquement tendues figure l'ancien colonisateur, la France. En dépit d'un passé colonial houleux et douloureux, d'un passif historique, un vieux contentieux qui ne peut que ressurgir à chaque incident, les deux pays semblent dépasser, au moins depuis plus d'une décennie, certains aspects fâcheux pour les relations bilatérales longtemps sous pression. La rencontre qu'a eu le deuxième personnage de l'Etat avec le représentant du Sénat français chargé des Affaires européennes rentre dans le cadre d'un long processus marqué par une volonté et des efforts déployés visant à dépassionner les relations et redonner à l'histoire la part qui lui revient, ou du moins une partie. C'est dans cet esprit qu'Alger et Paris pourront renforcer et consolider leurs relations bilatérales pour constituer un duo coopérant dans les différents secteurs. A. B.