Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah et le vice-président de la commission des Affaires européennes au Sénat français, Simon Sutor ont mis l'accent sur la nécessité d'appuyer la dynamique des relations algéro-françaises et de les hisser aux plus hauts niveaux, a indiqué jeudi un communiqué du Conseil. Lors de l'audience accordée par Bensalah au vice-président de la commission des Affaires européennes au Sénat français, les deux parties ont mis l'accent sur «la nécessité d'appuyer la dynamique des relations établies entre l'Algérie et la France et de les hisser aux plus hauts niveaux», précise-t-on de même source. Les deux parties ont passé en revue les relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) notamment à la lumière de la révision par cette dernière de sa politique de voisinage et la nécessité d'évaluer l'échange bilatéral particulièrement en ce qui concerne l'accord d'association. S'agissant de l'Union pour la méditerranée (UPM), il a été convenu de rendre cette instance plus efficace. «Cette instance n'a réalisé que deux projets sur un total de 46 inscrits», a indiqué M. Bensalah. Il a, de même, salué «le dialogue 5+5, considéré comme le plus efficace», appelant à l'élargir au plan parlementaire. Pour la coopération entre les parlementaires algériens et français, les deux parties ont réitéré leur souci d'élargir la coopération dans le cadre des conventions signées entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message à l'occasion de la célébration du double anniversaire de l'Indépendance et de la Jeunesse qui coïncide avec le 5 juillet de chaque année, a affirmé que l'Algérie et la France ont engagé la construction d'un partenariat d'exception qui se doit d'être mutuellement bénéfique et qui gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l'Histoire. «De tels rappels ne sont porteurs d'aucune haine, même si notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d'hier, la France, avec laquelle l'Algérie a engagé la construction d'un partenariat d'exception qui se doit d'être mutuellement bénéfique, un partenariat qui gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l'Histoire», a affirmé le président Bouteflika dans un message à la Nation à l'occasion du 55ème anniversaire de la fête nationale de l'Indépendance et de la Jeunesse. Le président de la République a souligné, à cet effet, que «la préservation de la mémoire nationale est aussi destinée à nos générations montantes, car elle constituera toujours, pour elles, un ressourcement précieux de leur patriotisme face aux défis et aux épreuves, ainsi qu'un motif de fierté nationale pérenne». «C'est dans cette vision que nous avons sanctuarisé, dans la Constitution, l'Hymne national et l'emblème national. C'est dans cette même vision que la Constitution fait notamment devoir à l'Etat de garantir le respect des symboles de la Révolution, ainsi que de la mémoire des chouhada et de la dignité des moudjahidine. C'est dans cette même vision également que notre Loi fondamentale confie à l'Etat la responsabilité de veiller à la promotion de l'Histoire et de son enseignement aux jeunes générations», a encore affirmé le chef de l'Etat. «A travers l'évocation de notre passé dramatique à la suite de l'invasion française, nous exerçons notre devoir de mémoire envers nos ancêtres dont des millions sont tombés en résistants, des centaines de milliers d'autres ont été emprisonnés ou déportés, alors que des millions d'Algériens ont été dépossédés de leurs terres et de leurs biens», a relevé le Président Bouteflika, soulignant dans le même sens que «nous exerçons aussi notre devoir de mémoire envers notre peuple qui a sacrifié un million et demi de ses enfants pour le recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationale.»