Les récents appels du ministre de la Communication, Djamel Kaouane, semblent avoir été entendus du côté de la cité administrative de la wilaya de Tizi Ouzou. Quelques semaines à peine après avoir donné des consignes sur la nécessité de prendre les mesures adéquates pour accélérer la mise en service de la maison de la presse de Tizi Ouzou, inaugurée près de deux années auparavant, les services de la Direction de l'administration locale (DAL) ont contacté les représentants de la presse nationale dans la ville des genêts dans le cadre de cette démarche. C'est ainsi que les journalistes de Tizi Ouzou ont reçu un courriel leur signifiant l'ouverture prochaine de la Maison de la presse tant attendue et l'obligation faite aux organes de presse de constituer un dossier pour pouvoir louer un local dans le cadre d'un cahier des charges, joint au courriel. Les organes de presse sont ainsi invités à se rapprocher des services de la DAL de Tizi Ouzou pour procéder à l'accomplissement des formalités réglementaires dans un délai de 21 jours, selon l'avis transmis aux représentants locaux de la presse nationale. Pour la mise en service prochaine de cet édifice, un cahier des charges comptant 17 articles a été élaboré et transmis à la presse. Il définit entre autres le montant du bail de location et sa durée, mais aussi le dossier à fournir pour prétendre bénéficier d'un bureau au profit du représentant local de l'organe de presse. Pour rappel, cette Maison de la presse revendiquée par les journalistes depuis les années quatre-vingt-dix, a été suggérée pour la première fois par l'ancien président de l'Assemblé populaire de wilaya (APW), le défunt Rabah Aïssat, assassiné en octobre 2006, mais la proposition a été rejetée par l'administration. Mais les élus de l'APW n'ont pas pour autant abandonné le projet jusqu'à son lancement en 2013, pour un coût de 90 millions de dinars alloués en totalité par l'assemblée élue. L'infrastructure a été inaugurée le 22 octobre 2015 par l'ex-ministre de la Communication, Hamid Grine, qui s'était mis sur le dos l'Association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou (Ajcto) qui lui reprochait d'avoir agi de façon unilatérale dans le choix du nom que devait porter l'édifice. L'ex-ministre a opté pour le nom de notre défunt confrère Malik Aït Aoudia sans que les journalistes ne soient associés à la prise de décision, ces derniers considérant l'unilatéralisme de l'ex-ministre comme du mépris. M. B.