Prévue pour le 22 octobre à l'occasion de la Journée nationale de la liberté de la presse, l'inauguration de la maison de la presse de Tizi Ouzou suscite déjà la polémique au sein de la corporation des journalistes locaux suite à la décision prise par le ministère de la Communication de baptiser cet édifice au nom du défunt confrère Malik Ait Aoudia, alors que l'AJCTO propose de la baptiser «La maison des martyrs de la presse» en hommage à l'ensemble des journalistes lâchement assassinés par les hordes terroristes. Réunie hier en assemblée générale extraordinaire pour débattre de la question, l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO) a tenu à dénoncer ce qu'elle qualifie de «démarche unilatérale» du ministre de la Communication. «Nous précisons avant tout que nous n'avons rien contre notre confrère Malik Aït Aoudia, décédé récemment suite à une maladie. Bien au contraire, nous lui rendons tous les hommages qu'il mérite. A ceux qui nous disent que notre défunt confrère était un journaliste de grande envergure pour justifier le refus de surseoir à cette décision, nous leur rétorquons que cette grande envergure fait de son nom un meilleur candidat pour une institution nationale ou même internationale, au lieu d'un édifice local», lit-on dans la déclaration de l'AJCTO qui précise que «s'agissant de la maison de la presse de Tizi Ouzou, nous rappelons que sa réalisation a été depuis plus de vingt ans un des vœux les plus chers des journalistes de la région dont certains ne sont plus parmi nous parce que lâchement assassinés durant les années 1990. Et si l'Association a proposé de la baptiser au nom de «La maison des Martyrs de la presse», c'est avant tout par devoir de mémoire à ces victimes sans distinction aucune», ajoute le communiqué de l'AJCTO, qui a décidé également d'organiser une action de protestation le jour de l'inauguration officielle, le 22 octobre prochain.