Tout le monde se rappelle de la polémique née de l'apparition des fameuses combinaisons que des nageurs portaient il y a quelques années et qui leur permettaient d'être performants dans les bassins. Certains disaient qu'elles étaient antiréglementaires alors que d'autres défendaient l'intégration des nouvelles technologies dans la confection de toute sorte d'équipements. L'on se souvient aussi de l'athlète sud-africain Oscar Pistorius, amputé des deux jambes et dont la participation à des compétitions pour athlètes valides a provoqué des polémiques et des actions légales entre instances sportives internationales. Les adversaires de la participation de Pistorius considéraient que les prothèses en fibre de carbone qu'il utilisait procuraient un avantage au Sud-africain sur les athlètes valides. Ces deux cas et d'autres aussi montrent l'importance des équipements utilisés par les divers athlètes dans les compétitions nationales et internationales. Cela en dehors des équipements utilisés dans la préparation des athlètes, notamment le matériel de musculation. Les responsables du sport en Algérie qui n'arrivent même pas à avoir un championnat national de qualité dans la discipline la plus populaire, n'ont pas encore pris conscience de la nécessité de regarder dans la même direction que les grandes nations du sport. De l'importance des nouvelles technologies dans le développement de l'activité sportive dans notre pays. Il est clair que les pouvoirs publics et les instances en charge du sport ne sont pas les seuls à devoir agir dans le sens d'une intégration utile des nouvelles technologies dans les équipements sportifs. Les responsables des clubs qui amassent des milliards sans que la qualité du championnat ne connaisse une amélioration notable, devraient revoir leur gestion dans le sens d'une amélioration du niveau, mais aussi d'une intégration d'équipements performants, y compris usant des nouvelles technologies. Il n'est pas normal par exemple que tel ou tel club pour une raison ou une autre puisse d'attendre un geste du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) ou de la Fédération algérienne de football (FAF) pour bénéficier des installations sportives du Centre technique de Sidi Moussa, à la veille notamment d'un match international important. Avec une bonne gestion des finances, les clubs auraient pu avoir leurs propres centres techniques, leurs propres installations performantes. Les dirigeants des clubs doivent comprendre une bonne fois pour toutes que deux joueurs ayant les mêmes capacités intrinsèques se différencient par la qualité des équipements utilisés lors des préparations et des entrainements. C'est de cette manière que les équipes et les athlètes peuvent réaliser de belles performances sur les lieux des compétitions, que ce soit sur un tatami, un ring, une piste ou une pelouse. Les judokas, les boxeurs, les sprinteurs, les footballeurs, basketteurs et handballeurs auront de meilleures performances sur le terrain des compétitions quand ils trouvent les meilleurs équipements pour se préparer. Il est vrai que l'heure n'est pas aux dernières technologies de pointe, vu le retard accusé dans le domaine des équipements dans notre pays, mais si les dirigeants des clubs et les responsables de l'Etat et des instances sportives s'entendent sur un minimum, les choses pourraient s'améliorer graduellement en basant les actions sur les équipements nécessaires à la préparation et aux entrainements. Une fois ces équipements disponibles au profit des athlètes de toutes les disciplines sportives, les dirigeants pourraient éventuellement penser à l'acquisition de tenues performantes, à l'image des combinaisons des nageurs ou même les prothèses fabriquées à base de matière permettant de rendre plus performant les athlètes. M. B.