La Corée du Nord dispose «à l'évidence» de la capacité de frapper les Etats-Unis avec un missile balistique intercontinental (ICBM), mais sans pouvoir toutefois encore viser le territoire avec précision, a estimé un général américain. Même si ses missiles sont armés, Pyongyang n'a pas le système de guidage nécessaire, précisera-t-il. La Corée du Nord dispose «à l'évidence» de la capacité de frapper les Etats-Unis avec un missile balistique intercontinental (ICBM), mais sans pouvoir toutefois encore viser le territoire avec précision, a estimé un général américain. Même si ses missiles sont armés, Pyongyang n'a pas le système de guidage nécessaire, précisera-t-il. Le général Paul Selva, vice-chef d'état-major interarmées, a toutefois souligné qu'il doutait de la capacité de la Corée du Nord à frapper avec précision les Etats-Unis. «Je suis d'accord sur l'évaluation voulant que les Nord-Coréens avancent rapidement en direction du développement d'une capacité concernant les missiles balistiques intercontinentaux», a-t-il déclaré devant la commission des Forces armées du Sénat américain. Mais «Je ne suis pas convaincu que les tests effectués (par les Nord-Coréens) le 4 juillet aient montré qu'ils étaient capables de frapper les Etats-Unis avec précision ou avec succès», a-t-il ajouté. «Ce que les experts me disent, c'est que les Nord-Coréens n'ont pas encore démontré la capacité à guider et contrôler leurs missiles, ce qui serait nécessaire» pour viser précisément une cible, a-t-il précisé. «S'agissant du rayon d'action, ils en ont clairement la capacité», a admis le général. Pyongyang a réussi le 4 juillet dernier son premier tir de missile intercontinental capable, selon les experts, de frapper le sol américain en Alaska ou à Hawaï. Le missile, de type Hwasong-14, a atteint une altitude de 2 802 km et volé pendant 39 minutes avant de toucher son objectif avec précision, avait assuré Pyongyang. Une porte-parole du Pentagone avait confirmé que le projectile tiré par la Corée du Nord était bien un missile balistique intercontinental. Selon des experts, les paramètres de l'essai suggèrent une portée de plus de 8 000 km, une distance qui placerait des parties du territoire américain à portée de tir, en premier lieu l'Alaska.